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Le pétrole débute la semaine par un plongeon

Le Brent à plus de 85 dollars

Les cours de l'or noir donnaient l'impression de vouloir marquer une pause, hier, en cours d'échanges alors qu'un baril à 100 dollars est évoqué avec insistance.

Le baril semblait en petite forme. Ce n'était pourtant pas le cas en tout début de séance. Le Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, référence du pétrole algérien, avait fait un pic à 88 dollars avant de se replier à 85,84 dollars à 15h10 soit 1,24 dollars de moins que la séance précédente. Un coup de pompe qui serait passager, les prix restent malgré tout soutenus par un contexte géopolitique explosif qui tendrait plutôt à les faire flamber davantage. «Le sentiment haussier a été soutenu par une série de facteurs», souligne Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy, faisant référence à des troubles au Moyen-Orient et à un risque d'invasion de l'Ukraine par la Russie qui apparaît de plus en plus probable. Face à la «menace croissante» de la Russie, Londres a annoncé lundi le retrait de personnels de son ambassade à Kiev, emboîtant ainsi le pas aux Etats-Unis. Ces bruits de bottes ont été amplifiés par l'annonce de l'Otan qui signale avoir placé des forces en attente et envoyé des navires et des avions de combat pour renforcer leur défense en Europe de l'Est face aux activités militaires de la Russie aux frontières de l'Ukraine. «La situation au Moyen-Orient reste également incertaine» renchérit Carsten Fritsch, analyste pour Commerzbank. Ces troubles font planer des risques conséquents sur l'offre de pétrole, la Russie tout comme les Emirats arabes unis étant des producteurs importants de l'Opep+ qui a de toute façon du mal à atteindre le niveau de production convenu, a ajouté l'expert du second groupe bancaire allemand. Les 400000 barils par jour qui sont mis sur le marché mensuellement par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires, depuis juillet 2021, ne suffisent apparemment pas à répondre à une demande mondiale de plus en plus croissante. Outre de fortes perturbations au Kazakhstan et en Libye en raison de crises géopolitiques, d'autres producteurs comme la Russie, l'Angola, le Nigeria et l'équateur ont du mal à atteindre leurs quotas. Le risque représenté par la crise Russie-Ukraine n'a pas complètement été intégré aux prix de l'or noir, a indiqué pour sa part Bjarne Schieldrop analyste chez Seb. Le mouvement des prix modéré de ce matin paraît bien peu dramatique par rapport au risque d'une invasion, a-t-il souligné. Un indice de plus, incontestable, en faveur d'une flambée des prix. Il ne reste plus qu'à produire l'étincelle pour que le baril s'enflamme. Morgan Stanley s'attend à ce qu'il atteigne les 100 dollars au second semestre de 2022, évoquant, cependant, d'autres facteurs. Le marché pétrolier se dirige vers un «triple déficit» dû à la faiblesse des stocks, des capacités de production inutilisées ainsi que de faibles investissements, a déclaré la Banque américaine dans une note répercutée par l'agence Reuters. «Les principaux marchés de produits pétroliers (essence, carburéacteur et gasoil/diesel) affichent tous des marges de crack élevées, une forte déportation et des stocks qui sont tombés à de faibles niveaux. Rien de tout cela ne signale une faiblesse», soulignent ses experts. 

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