Généralisation du e-paiement
Le virtuel prend racine
Le nombre d’opérations en ligne a augmenté de 7 300 en 2016 à neuf millions en 2022, réalisées par 340 e-commerçants.
Outil incontournable de la numérisation, le-paiement se pose en tant qu'élément révélateur de l'efficacité de la réforme bancaire et monétaire, dans une conjoncture où la relance économique a besoin de transparence. C'est dans cette optique que les actions dédiées à son développement s'intensifient, dans l'objectif de mettre en place des automatismes en matière de circulation de l'argent. Une nécessité qui se précise, notamment, dans les besoins d'instaurer de nouveaux systèmes de traçabilité, et dans l'amélioration des services et des produits bancaires.
S'exprimant lors de la signature de la convention de partenariat, pour lancer le service du e-paiement des factures de consommation d'eau potable, mardi à Alger, entre l'ADE et l'Association des banques et des établissements financiers (Abef), le ministre des Finances Laaziz Faïd a indiqué que «cette convention de partenariat entre les deux parties constituait un nouveau pas dans le processus du renforcement et de la généralisation de la numérisation dans toutes les transactions quotidiennes des citoyens, dans le cadre des efforts des hautes autorités du pays visant à moderniser le système financier et bancaire en particulier et à améliorer les indicateurs de l'inclusion financière en général». Un renforcement qui renseigne sur la pertinence des mécanismes et des mesures prises pour faire décoller ce domaine, qui présentait une certaine réticence de la part des commerçants comme de celle des utilisateurs, ce qui représente une avancée qui nécessite d'être valorisée afin d'obtenir des résultats susceptibles d'impacter l'économie nationale. À ce titre, le ministre à tenu à préciser que «le nombre d'opérations en ligne a augmenté de 7 300 en 2016 à neuf millions en 2022, soit plus de 340 e-commerçants sur le réseau des adhérants au système du e-paiement». Des chiffres qui dénotent une avancée inédite et le passage d'une gestion archaïque et risquée, basée sur la circulation des espèces, à un mode de paiement qui se trouve au centre de l'ensemble des actions dédiées à la performance et à l'efficacité des services bancaires et monétaires, l'objectif étant de conférer aux organismes financiers les moyens et les outils pour la concrétisation et l'application efficiente des orientations adoptées dans le cadre de l'édification d'une économique moderne portée sur l'impératif de la croissance A ce titre, le président de l'Abef, Lazhar Latrache, a affirmé que «toutes les banques en Algérie sont déterminées à mettre en oeuvre le processus de développement et de modernisation du secteur, conformément aux aspirations des pouvoirs publics, afin de servir les individus et les entreprises. L'ultime but demeure la promotion du domaine monétique et du paiement électronique, et la numérisation du secteur». C'est de ce point de vue que le développement et la généralisation de ces mécanismes de la numérisation, requièrent un plus large champ d'action, où les nouvelles pratiques finiront par prendre le dessus et s'affirmer en qualité de solutions incontournables pour la relance de l'économie. À ce sujet, le président de l'Abef a été on ne peut plus clair, précisant que «dans le cadre de la consécration de la culture financière, les banques s'emploient à établir des partenariats avec plusieurs départements ministériels, à l'instar de l'Enseignement supérieur, l'Éducation nationale, la Culture et les Arts et la Formation et l'Enseignement professionnels, afin de valoriser les notions liées à la culture financière».