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Souhil Meddah, expert financier, à L’Expression

«Les walis doivent endosser le rôle de manager»

Commentant les premiers résultats de la relance industrielle et les recommandations de la rencontre, gouvernement-walis, l'expert financier Souhil Meddah revient dans cet entretien sur l'importance des avancées enregistrées et leurs impacts sur la relance économique.

L'Expression: Que pensez-vous des recommandations issues de la rencontre gouvernement-walis, notamment l'implication des collectivités locales dans la relance économique?
Souhil Meddah: Il faut savoir que pour atteindre des résultats sur un plan macroéconomique, pour déterminer la croissance à deux chiffres, et une accélération des actes d'investir et des exportations, il faudrait que sur le plan microéconomique, ces orientations doivent s'appliquer sur un champ décentralisé, car c'est le terrain pratique qui va héberger les investissements et les activités fiscales et parafiscales. D'autant plus que l'acte d'investir au niveau local nécessite une certaine stabilité, qui ne peut émerger qu'à travers ces mesures d'accompagnement et de déblocage. C'est ce maillon de la chaîne du développement qui se trouve au centre des réformes, dans la mesure où les collectivités locales ont besoin d'une certaine liberté dans la prise de décision, et dans l'évaluation des avancées. C'est précisément ce qui a été évoqué lors de cette rencontre où les eus locaux, notamment les walis, seront en phase d'endosser le rôle de manager et d'accompagnateur, au lieu du statut d'administrateur et de régulateur. Cela consiste à avoir un programme de développement, et créer une synergie avec les principaux intervenants de la scène économique. C'est dance cette optique et à traves cette transition que la décentralisation pourra s'effecteur dans les conditions optimales.

Pensez-vous que la régularité des rencontres gouvernement-walis, a instauré un réel mécanisme de suivi et de contrôle du travail des institutions?
Absolument. Pour l'heure, ce sont des rencontres d'orientation, qui, rapidement,vont se transformer en rencontres d'évaluation et de réaffectation. Cela consistera à mettre en place une notation pour les walis, en vue d'évaluer leurs performances, pour pouvoir les affecter aux zones qui ont besoin d'accélération en matière de développement. Autrement dit, l'importance de ces rencontres réside également dans la préparation de futurs chefs de file du développement local, notamment dans les wilayas au faible indice de développement.

Sur un autre plan, que pensez-vous des premiers résultats inscrits par les grands groupes industriels dans le cadre de la relance?
Le constat est clair. Ce sont de réelles avancées, qui, au-delà des impacts positifs et des retombées économiques, véhiculent et renforcent le principe de la compétitivité et de la concurrence. Ce qui va dans le sens du soutien du pouvoir d'achat, dans la mesure où les produits proposés par ces groupes viendront concurrencer les produits de l'importation. C'est en profondeur l'objectif de cette nouvelle dynamique. Cela étant, le plus important, demeure le rôle de ces groupes au sein du développementnt économique. Ils doivent vêtir l'habit de capitaines d'industrie, aptes à soutenir et à intégrer les investissements pour la création de petites et moyennes entreprises. Cela consiste en premier lieu à maintenir leur rythme de développement et accroitre les rendements, pour pouvoir, par la suite, héberger des sous-traitants qui se trouvent en phase de création. C'est précisément cette dynamique qui confirmera les avancées enregistrées, et propulsera l'économie nationale sur les rails de la croissance et de l'innovation. À ce titre les groupes industriels joueront en plus du rôle de donneurs d'ordres, celui de l'orientation et d'accompagnement. C'est le principe de l‘économie d'échelle auquel tout les acteurs devraient adhérer.

Quelles seraient les perspectives de développement sur un plan prévisionnel de 3 à 5 ans, suite à ces grands changements et aux résultats inscrits?
Il y'a lieu de convenir en premier lieu, qu'il y'a une implication totale des opérateurs économiques dans la nouvelle vision. Reste à concrétiser les grands axes de la reforme, et rende visibles sur le terrain les effets de ces orientations. D'où l'importance de la contribution de collectivités locales en matière de décentralisation et de régulation. Cette dernière doit également s'appliquer sur le niveau national pour permettre une plus grande liberté en matière d'échanges commerciaux avec l'extérieur. Le défi est de pouvoir garder un rythme soutenu de développement et d'investissement, et avoir en même temps les capacités d'attirer un volume important d'IDE.

Pensez-vous que ces nouvelles dispositions de lois, et ces ouvertures économiques, ont réussi à rapprocher les opérateurs de l'administration?
Effectivement. On voit très bien qu'il y a une communication qui s'installe, et un grand effort de sensibilisation à l'adresse des opérateurs, pour signifier les changements opérés, et pour dire que les pratiques anciennes sont éradiquées. C'est ce qui donne confiance aux opérateursn, notamment lorsque des facilitations concernent des volets aussi importants que l'accès au financement, et au foncier. À ce titre, la loi sur l'investissement à elle seule véhicule un bon nombre d' assurances et de garanties sur les retours d'investissement, très motivants. 

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