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Le Sahara Blend au-dessus des 85 dollars

Un «bol d’air» pour l’Algérie

Avec un prix du pétrole de ce niveau, le pays est, en effet, assuré d’équilibrer ses finances et de mener à bon port les projets d’envergure qui ont été lancés.

L'argent, c'est le nerf de la guerre. L'Algérie qui a mis en route des projets de réalisations à caractère économique de premier plan (stations de dessalement de l'eau de mer, silos de stockage des céréales, voies ferrées, énergies renouvelables, mines, ports, logements...) sait de quoi il retourne. Autant de chantiers qui nécessiteront des enveloppes financières conséquentes. C'est pour cela que le prix de son pétrole qui évolue au-dessus des 85 dollars représente une bonne nouvelle. Sachant de surcroît que les revenus engendrés par le secteur pétrolier représentent l'essentiel des revenus du pays. Le Sahara Blend, référence du pétrole algérien, valait 85,61 dollars, selon la dernière cotation du site spécialisé Oil Price. Ce qui le place parmi les pétroles les plus chers au monde. Un niveau, qui représente, par ailleurs, plus de 25 dollars que celui qui a servi de calcul à la loi de finances du pays, confectionnée sur la base d'un baril à 60 dollars. Ce qui augure de recettes confortables pour les caisses du Trésor public, cette année, même s'il est encore trop tôt pour l'affirmer. En 2023, elles ont tourné autour des 50 milliards de dollars. Les recettes de la Compagnie nationale des hydrocarbures, avaient déjà fait un bond spectaculaire de 70% en 2021, comparativement à l'année 2020. Sonatrach avait réussi, en 2021, à réaliser des exportations en hydrocarbures d'une valeur dépassant 34,5 milliards contre 20 milliards de dollars, l'année précédente marquée par une chute historique des cours de l'or noir. Avant d'atteindre les 60 milliards de dollars en 2022 portés par un baril qui avait frôlé les 140 dollars, la première semaine du mois de mars de cette année-là, lors du début du conflit armé russo-ukrainien. De bon augure donc pour l'équilibre des finances du pays et son bas de laine qui a pu être renfloué. Les réserves de change sont passées de 44,7 milliards de dollars, fin septembre 2021, à quelque 70 milliards de dollars en décembre 2023. 2024 devrait donc en principe être une bonne année pour l'Algérie à condition que les cours de l'or noir se maintiennent au moins à leur niveau actuel. Il faut savoir en effet qu'ils ont eu tendance à jouer au yo-yo, ces derniers temps, avant qu'ils n'opèrent un plongeon inattendu. L'annonce, le 2 juin dernier, par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses dix alliés dont la Russie de remettre des barils sur le marché dès le mois d'octobre prochain a enfoncé les cours sous la barre des 80 dollars atteignant leur plus bas niveau depuis quatre mois. Un niveau que les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole avait fixé comme seuil sous lequel le baril ne devait pas évoluer: pour la simple raison qu'il pouvait mettre en danger les équilibres budgétaires de certains d'entre eux à l'instar de l'Algérie. Les cours de l'or noir ont fini par rebondir et effacer leurs pertes. Ce qui lui laisse une marge de manoeuvre appréciable. Il faut souligner que le secteur pétro-gazier algérien constitue le «bras économique» sur lequel s'appuie le pays pour diversifier son économie et réussir sa transition énergétique qui demeure son objectif prioritaire vital. Une aisance financière qui permettra à l'État de pérenniser sa politique de justice sociale en décidant d'augmenter les salaires et les retraites. Et d'atteindre ses objectifs. Concernant le taux d'inflation, le gouvernement a introduit des dispositions législatives et réglementaires et pris une série de mesures pratiques pour limiter les pressions inflationnistes, prévoyant une baisse de l'inflation à 8,3% cette année. La loi de finances table par ailleurs sur une croissance économique de 4,2%, tirée par des performances de tous les secteurs d'activité, notamment les services, l'agriculture, le Btph et l'industrie. La balance commerciale devrait ainsi être excédentaire entre 2024 et 2026, en atteignant, selon les prévisions du texte, 6,3 milliards de dollars d'excédent en 2024, puis 2,9 milliards de dollars en 2025 et 4,2 milliards de dollars en 2026. Le coup de pouce du baril sera déterminant pour atteindre ces objectifs. 

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