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A gauche, Gauches!

Dernière en date pour le coup de starter qui doit lancer l'élection présidentielle en France, l'ancienne ministre de la Justice, Christiane Taubira s'est lancée, hier, dans le bain, avec le pari aussi téméraire qu'irréaliste de ressouder la Gauche pour faire face aux défis posés par les candidatures de l'extrême droite et du libéral Emmanuel Macron. Très fragmentée, depuis l'échec de Benoît Hamon en 2017, cette Gauche est, aujourd'hui, représentée par cinq candidats: le radical Jean-Luc Mélenchon, l'écologiste Yannick Jadot, le communiste Fabien Roussel, l'ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg, sur le point de se retirer, assurent certaines sources, et la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo. Avec l'arrivée de Mme Taubira, ils seront six à concourir mais aucun ne dépasse actuellement la barre des 10% dans les sondages. Ces derniers donnent, toujours, le président sortant vainqueur au premier tour, même s'il ne s'est pas encore déclaré partant, devant la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, talonnée par la candidate des Républicains, Valérie Pécresse. Les six candidats disent vouloir répondre aux «colères» générées par les «injustices sociales» et pointent, dans leurs programmes respectifs, des solutions pour panser les «souffrances sociales» mises en évidence par la pandémie. Aussi généreux que soient les discours, contrastant de manière saisissante avec celui du président Emmanuel Macron qui veut «emmerder les non-vaccinés», le chemin est loin entre l'intention et l'action, surtout que les appels d'Anne Hidalgo à l'union sacrée n'ont trouvé aucun écho, à ce jour. La lassitude de l'électorat de gauche est, elle aussi, extrême et l'ambition de Christiane Taubira d'organiser une primaire, du 27 au 30 janvier prochain, pour désigner le candidat le mieux placé ne suscite aucun enthousiasme. L'ancienne députée d'outre-mer (Guyane) avait obtenu, en 2002, 2,3% des suffrages et les derniers sondages la créditent seulement de 4,5%, un score qui ne plaide pas en sa faveur auprès d'un élrat «déboussolé». Dans un contexte caractérisé par une extrême droite arrogante et une droite tentée de croiser le fer, avec elle, sur les thèmes clivants de l'islam et des communautés immigrées, la Gauche n'a aucun espoir de prétendre incarner la voie du recours, surtout que le candidat lige, Jean-Luc Mélenchon, exclut catégoriquement de se laisser tenter par l'union des possibles. Avant son grand meeting à Nantes, le chef des Insoumis a encore ressassé son ancrage particulier au sein d'une Gauche plus émiettée que jamais.

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