{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

L’ambassadeur trouble-fête

Des pays africains, signataires du Traité de Pelindaba, étaient réunis, hier, en Afrique du Sud pour la 5e session dudit traité. La rencontre a été perturbée par l'ambassadeur marocain, Youcef Amrani. Le comportement irrévérencieux du diplomate lui a valu son expulsion de la réunion. On peut légitimement se demander pourquoi le représentant de Rabat, dont le pays n'est même pas signataire du traité s'est immiscé dans une réunion qui ne devrait pas le concerner. Il ne l'a certainement pas fait de son propre chef. Il a reçu des instructions du Makhzen. C'est un fait. La question qui s'impose est de savoir ce que prévoit le Traité de Pelindaba pour pousser le Maroc à prendre le risque d'une expulsion d'une réunion, somme toute ordinaire. La réponse est dans l'objectif du texte qui concerne la dénucléarisation totale de l'Afrique. Le Traité en question oblige les pays signataires à «renoncer à mettre au point, fabriquer, stocker, acquérir ou posséder des dispositifs explosifs nucléaires». Cela peut faire sourire, sachant l'incapacité technologique des pays africains à développer ce genre d'armes. Ce qui fait beaucoup moins sourire, c'est l'interdiction de «stationnement de dispositifs explosifs nucléaires (des) essais de dispositifs explosifs nucléaires» ou encore «le déversement de déchets radioactifs». En un mot comme en mille, à travers le Traité de Pelindaba, l'Afrique refuse d'être la poubelle nucléaire de l'Occident.
Vu sous cet angle, on peut aisément imaginer le rôle que veut jouer le Maroc en Afrique. La perturbation de ces réunions sera certainement suivie par un «travail au corps» de certains pays signataire du traité pour l'amener à s'en retirer... et en faire une poubelle pour les déchets nucléaires. D'ailleurs, le communiqué de l'Union africaine, annonçant l'expulsion de l'ambassadeur marocain de la réunion note que celui-ci s'est donné pour mission de «perturber le travail des États africains et de semer la zizanie et la diversion parmi les pays du continent». Il n'est pas du tout interdit de penser, et beaucoup d'observateurs africains l'affirment, le Maroc a tenu à participer à la réunion dans le seul but de la noyauter. Son ambassadeur était en mission pour le compte de certaines puissances étrangères. Ces dernières ne verraient pas d'un mauvais oeil la fin du Traité de Pelindaba...Semer la zizanie et la diversion est justement la fonction du Maroc depuis son retour dans les instances de l'UA. C'est pourquoi, l'exclusion du Maroc de l'Union africaine n'est finalement pas une idée farfelue. Elle finira par s'imposer comme la seule issue pour la sauvegarde de l'unité du continent. 

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré