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L'école orpheline d'examen

Les arguments scientifiques qu'on avancera pour justifier la suppression de l'examen de la cinquième couronnant le cycle d'enseignement primaire, suffiront-ils pour convaincre les réticents, fort nombreux, à cette subite décision? Il est difficile de se satisfaire des arguments pédagogiques et ne pas y voir un package que l'idéologie islamiste réserve à l'école. Sans jamais renoncer, les islamistes engrangent, certes, par miettes, mais une victoire après une autre qui aboutiront à l'objectif recherché lequel n'est autre, qu'islamiser définitivement l'école algérienne. Pourquoi considèrent-ils la suppression de l'examen de la cinquième comme une victoire? parce qu'aux épreuves de la cinquième, les élèves sont examinés sur trois matières: l'arabe, les mathématiques et le français. Le dernier rempart des réformes initiées par l'ancienne ministre de l'Éducation, Nouria Benghebrit, vient de tomber: plus de français à l'examen et tant pis si les mathématiques et l'arabe font les frais de cet aveuglement idéologique. L'école algérienne accordait une grande importance à l'enseignement du français comme langue étrangère. Ces dernières années, une série de réformes a été introduite dans laquelle le français comme discipline scolaire a une place primordiale. Cette langue a été enseignée dès la troisième année dans le primaire. La langue française est encore utilisée comme un véhicule pour la culture algérienne. Il n'y a qu'à voir d'ailleurs, les oeuvres littéraires produites par des écrivains algériens d'expression française, la qualité des médias... cela ne suffit pas à convaincre les islamo-conservateurs qui trouvent une aubaine inespérée dans la brouille diplomatique entre l'Algérie et la France pour en finir définitivement avec la langue française. Et dans cette logique, la suppression de la cinquième est une victoire. Elle vient s'ajouter, d'ailleurs, à une autre, celle de la présidence de la commission de l'éducation au sein de l'Assemblée populaire nationale par un député du MSP. Ce ne sont certainement pas les islamistes qui vont élaborer des programmes scolaires arrimés aux valeurs universelles et à la modernité. C'est plutôt le contraire qui se produira car au lieu d'une éducation à la vie, à l'art, à la citoyenneté et à l'ouverture sur le monde, nos enfants s'abreuveront de pratiques obscurantistes et d'exclusion. Après avoir décidé, en 2020, d'accorder le bac avec une moyenne de 9/20, on supprime à présent l'examen de la cinquième et le pire est à venir maintenant que l'école algérienne est orpheline d'examen.
Déjà obsolète, le Système éducatif national vient de subir un énième séisme avant le coup de grâce pour le livrer, sans linceul, aux mains des islamistes. 

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