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La culture du compromis

Pour des raisons qui lui sont propres, notre société n'est pas tendre avec le qualificatif de compromis souvent perçu, à tort, comme un renoncement et il est, pour beaucoup, synonyme de «compromission» Or, aucune dynamique politique, économique ou sociale n'est viable sans le compromis. Déjà, parce que le compromis est une démarche pacifique, puisque l'on noue des arrangements pour en finir avec des situations litigieuses. Tout est possible donc avec l'art de la concession, surtout en ces moments cruciaux. L'Algérie, comme tous les autres pays à travers le monde,connaît une crise sociale et une régression économique causées par la pandémie de Covid-19. Cette pandémie, qui entame sa deuxième année et plus grave encore, semble s'inscrire dans la durée, a de très lourdes répercussions sur le monde du travail et la vie sociale. Selon les derniers chiffres, non exhaustifs, révélés par différents organismes, plus de 500 000 travailleurs ont déjà perdu leurs emplois et des milliers d'autres entreprises ont mis la clé sous le paillasson. L'effondrement du pouvoir d'achat que nous vivons actuellement, est d'ailleurs, la conséquence directe de cette situation pandémique. Le défi, aujourd'hui, est de suppléer à cette situation qui interpelle les acteurs de la société. Que faire face à un pareil désastre? Se regarder en chiens de faïence? La situation exige, et de manière urgente, l'ouverture d'un dialogue social sérieux et inclusif qui puisse rassembler tous les acteurs de la société afin d'aboutir à une solution qui agrée toutes les parties. C'est aussi une manière efficiente pour concilier des points de vue divergents et de concrétiser les aspirations du peuple exprimées lors du Hirak. En d'autres termes, il s'agit de ramener l'approche du changement dans un cadre légal, mais aussi installer ce débat démocratique que nous voulons, dans tous les sens. En réalité, l'idée du dialogue social n'est pas nouvelle chez le président Tebboune. Alors qu'il était Premier ministre en 2017, Abdelmadjid Tebboune avait appelé les formations politiques et les partenaires sociaux à prendre part à un dialogue, destiné à bâtir un «consensus» autour des grands défis auxquels est confrontée l'Algérie. Tout n' est pas perdu. Face aux résistances ancrées dans les vieux réflexes qui se nourrissent de l'immobilisme au sein de l'administration, il y a, en hauts lieux, une réelle volonté de changer, et d'aller vers une situation nouvelle, une Algérie nouvelle. Il suffit d'accompagner et d'appuyer cette volonté par la culture du compromis.

De Quoi j'me Mêle

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