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La promesse de Abir Moussi

Une marche du Collectif Front du salut national a eu lieu samedi, au centre-ville de Tunis, en direction du Théâtre municipal. La manifestation rassemblait seulement quelques centaines de partisans, mobilisés «en défense de la démocratie et pour protester contre le pouvoir putschiste», avec des slogans appelant à la destitution du président Kaïs Saïed et critiquant son programme. Dans cette nouvelle marche de protestation, il y avait des représentants d'Ennahdha et de la Coalition Al Karama, partis islamistes alliés au sein du Parlement dissous par le chef de l'État. La veille, c'était le Parti Destourien Libre (PDL) de Abir Moussi qui organisait une imposante manifestation, également à Tunis, de la place Bab Souika vers la Kasbah, où siège le gouvernement. Là encore, les mots d'ordre étaient dirigés contre le président Saïed et sa politique jugée attentatoire à la démocratie. Abir Moussi, égale à elle-même, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger la politique du président depuis le 25 juillet 2021, tant au plan politique qu'économique. Réclamant la démission du gouvernement et la convocation de législatives anticipées, le PDL étant donné par les sondages comme une force ascendante majeure depuis des mois, Abir Moussi affirme que «le gouvernement actuel doit se transformer en un gouvernement d'élections et rétablir le processus démocratique», avant de promettre à ses militants: « Nous serons au pouvoir et nous avons besoin de l'UGTT pour gouverner ensemble. C'est notre partenaire historique», a-t-elle ajouté en guise d'argument majeur. Elle a descendu en flammes le programme des réformes présenté au FMI qu'elle a qualifié de «fictif» et rejeté toute participation au référendum du 25 juillet prochain pour une nouvelle Constitution qui ouvrirait la voie à un régime présidentiel, fortement souhaité par Kaïs Saïed. Celui-ci est donc confronté à de multiples contestations, venues de tous bords, au moment où l'UGTT vient de frapper avec une grève générale qui a paralysé la Tunisie, jeudi dernier. Or, le président élu en novembre 2019, avec une adhésion spectaculaire, entend bien poursuivre inexorablement sa marche vers le scrutin fatidique qui scellera, en fonction des résultats ainsi que du taux de participation, la validité de son ambitieux programme, au regard d'un peuple tunisien, cruellement éprouvé par une crise à la fois durable et multidimensionnelle que la crise sanitaire a encore exacerbée.

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