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Le cinéma, c’est du sérieux

De l'euphorie au désenchantement. Qui n'a pas regardé, plus d'une fois, La bataille d'Alger de Gillo Pontecorvo, Hassan Terro Mohamed Lakhdar-Hamina, L'Opium et le Bâton de Ahmed Rachedi, Patrouille à l'est de Amar Laskri, Vent du sud de Mohamed Slim Riad. Des oeuvres magistrales qui ont fait les beaux jours du cinéma algérien et qui ont eu un retentissement international. De cette période faste, l'Algérie a hérité d'un grand patrimoine cinématographique national qu'il va falloir valoriser à travers l'inventaire, la restauration et surtout la numérisation. Parallèlement, il y a un grand travail à faire pour récupérer le répertoire cinématographique disponible dans les laboratoires étrangers. Il y va de la valorisation de notre mémoire audiovisuelle de mettre ce répertoire à la disposition du public et pour les chercheurs.
À ces heures de gloire des années 1960-1970 a succédé le déclin qui a coïncidé avec la crise économique des années 1980. Depuis, le secteur a évolué en dents de scies sans abdiquer par la grâce de «militants» du cinéma. Art du sérieux par excellence, le cinéma ne pouvait pas se complaire dans un état de bricolage. Les pouvoirs publics ont compris le double impact de ce gisement laissé à l'abandon. Le président Tebboune, a toujours insisté sur la nécessité de poser les fondements d'une industrie cinématographique créatrice d'emplois et de richesse, à travers des productions objectives, aux normes internationales. Ainsi, ces deux dernières années ont été marquées par l'intérêt particulier porté par l'État au secteur du cinéma. Il y a eu la tenue du Forum économique culturel, la promulgation de plusieurs décrets visant une meilleure organisation de ce secteur. En 2021, l'Algérie a procédé à la création du Centre national de l'industrie cinématographique, un centre placé sous la tutelle du Premier ministre. Cette structure aura pour mission de développer et de promouvoir l'industrie cinématographique et la production audiovisuelle et de contribuer à leur soutien.
Le cinéma en tant qu'oeuvre de création culturelle est aussi un processus industriel qui peut rapporter des fortunes pour le pays. Il contribue par ailleurs à la construction d'un sentiment d'identité et de citoyenneté en mettant en évidence, visuellement, nos valeurs. Pas seulement, puisqu'il participe également à consolider ces mêmes valeurs. N'est-ce pas que les pays voulant protéger leurs valeurs contrôlent cette industrie et poursuivent son développement technologique? 

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