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Le Parlement libanais joue aux échecs

Scénario prévisible, les députés libanais ont encore échoué, jeudi dernier, à désigner un chef de l'État, lors de la 6e manche, dans un pays sans président depuis le 1er novembre, au lendemain de la fin de mandat de Michel Aoun. Du coup, l'impasse politique vient se greffer à un drame économique inédit. Le candidat Michel Moawad, fils de l'ancien président René Moawad assassiné en 1989, a encore plafonné avec 43 voix, bien loin des 89 nécessaires pour franchir le premier tour. Au second, seules 65 sont exigées mais on en est loin. Il est évident que, sans un accord entre les principaux protagonistes de la crise, le Hezbollah et Amal d'un côté, le Courant patriotique libre de Michel Aoun et de son gendre Gebran Bassil, appuyé par les phalangistes, de l'autre, il n'y aura pas d'issue avant des semaines, voire des mois, même si le Parlement souhaite trancher aujourd'hui, jour d'un 7e round. Selon la Constitution libanaise, le chef de l'État doit être un chrétien maronite, les chiites disposant du Parlement et les sunnites du gouvernement. En 2016, l'élection de Michel Aoun n'a été obtenue qu'au terme de 29 mois de vacance au sommet de l'État!
Les divergences politiques sont telles que le pays est dans une impasse totale, aggravée par une paupérisation extrême de la population. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, exige que le futur président soit libre de toute allégeance envers les Etats-Unis et de leur allié sioniste. Depuis un mois, le gouvernement démissionnaire de Nagib Mikati, successeur en septembre 2021 de Hassan Diab, gère les affaires courantes. La situation a encore régressé après l'explosion du port de Beyrouth, en août 2020, faisant 215 morts, car de nombreuses manifestations réclament des comptes aux dirigeants, accusés d'avoir mis le Liban à genoux.
L'effondrement de la monnaie, les pénuries multiples, les négociations laborieuses avec le FMI, voilà quelques- uns des ingrédients qui rendent le futur libanais incertain alors que la caste dirigeante est accusée par la population d'avoir généraliser la corruption jusqu'à ruiner le pays. Avec cette septième tentative de négociations pour désigner un successeur à Michel Aoun, les députés dont les appartenances sont tributaires de parrains régionaux et internationaux attentifs vont, sans doute, jouer la carte du temps, et le pays du Cèdre ne s'en portera pas plus mal, si ce n'est en terme de patience malgré une situation désastreuse. 

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