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Un «furoncle» au Maghreb

Il n'est pas besoin d'aller chercher loin le secret des amitiés occidentales du Maroc. C'est un secret de Polichinelle. Sa diplomatie est une antenne comme une autre de services de renseignement. La seule «qualité» exigée à Bourita, ministre des Affaires étrangères de Mohammed VI est l'obéissance aux injonctions des décideurs qui tiennent le Maroc. Le nom du roi ne figure pas sur la short-liste des patrons. D'ailleurs, ces derniers ne séjournent pas forcément à Rabat. Personne n'ignore les fréquentations de l'actuel roi et de son défunt père. L'épisode du Sommet arabe qui s'est tenu au Maroc à la veille de la guerre de 1967 et qui a vu Hassan II jouer le rôle de l'espion pour le compte du Mossad est certainement révélateur de l'identité des dirigeants de cet État. Il n' y a pas à tourner autour du pot pour déduire que le Maroc est démasqué depuis longtemps. Bien avant l'éclatement du conflit avec le Sahara occidental. Le royaume a, en réalité toujours servi ses maîtres, sans rien demander en retour. La Mauritanie, le nord du Sénégal, le sud-ouest de l'Algérie, les enclaves espagnoles au coeur de son territoire et les îles méditerranéennes et pacifiques, sont autant de terres que leurs rois réclament, mais qu'ils n'auront jamais. C'est dire que ses «amis» ne le servent pas mais se servent de sa docilité à toute épreuve. Posons-nous donc la question de savoir si ses maîtres ont la possibilité de lui offrir le Sahara occidental sur un plateau. Personne ne doute de leur influence. Ils façonnent la légalité internationale. Ils ont détruit des pays entiers, affamé des millions d'enfants, sans que l'ONU ne bouge le petit doigt. En un mot comme en mille, ce royaume sans souveraineté est un pays-alibi, une marionnette à qui on a dit de revendiquer des territoires, d'espionner ses voisins, de camper le rôle du «furoncle» d'un espace géopolitique stratégique. Tant que la monarchie gouvernera ce pays, le Maghreb ne connaîtra pas la paix. Mais il n'existe pas de situation éternelle. La roue finira par tourner. Même si les grandes puissances n'ont rien à faire des aspirations des peuples à l'autodétermination, tant que leurs intérêts sont saufs dans une région du monde, il demeure qu'ils peuvent évoluer et prendre en considération des aspects plus stratégiques que de simples calculs immédiats. Les maîtres et les «amis» du roi sont soumis, ces derniers mois à une nouvelle réalité géopolitique. Et, disons-le, même si les maîtres garderont leur influence, les «amitiés» ne sont pas éternelles...

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