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Un Occident «sûr de lui et dominateur»

On l'a dit et répété, le conflit entre la Russie et l'Occident, par Ukraine interposée, impacte sévèrement et durablement les relations économiques mondiales, tout en faisant planer le spectre d'une conflagration dont certains faucons porteraient la lourde responsabilité. La visite de Xi Jinping à Moscou, en ces temps de bras de fer renforcé, s'accompagne du renouvellement de son offre de médiation dans le conflit mais l'Occident, et surtout les Etats-Unis, ne veulent pas en entendre parler. Voici quelques jours à peine, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a clairement mis en garde son homologue Wang Yi pour exiger l'abandon de cette offre de bons offices et dissuader Pékin de s'engager dans cette voie. Comme aussi, il a menacé la Chine au cas où elle se «risquerait» à fournir des armes à la Russie. Ces évènements ont ceci de particulier qu'ils confirment le cavalier seul des Etats-Unis dans cette guerre qu'ils livrent par procuration à leur principal rival en Europe. L'UE est, dans ce cas de figure, dénuée de libre arbitre et n'a d'autre choix que de rester arrimée au char américain. Du coup, Washington n'hésite pas à tenter d'imposer ses vues à l'ensemble de la communauté internationale, arguant du fait que la Russie est en rupture de ban avec le droit international. Mais les peuples des continents, jadis assujettis, ont la mémoire vive et rechignent à se laisser embrigader, que ce soit en Afrique, en Amérique latine ou en Asie. Aussi s'étonnent-ils du fait que les armements occidentaux pleuvent en Ukraine et à Taiwan, au moment où Washington tance Pékin sur ses supposées intentions d'en faire autant pour la Russie. Cette course pour épuiser les capacités offensives de l'armée russe a des conséquences évidentes sur les économies occidentales, de plus en plus contraintes par les crises énergétique et alimentaire mondiales. Parallèlement, les sanctions inédites ont, malgré les surenchères, montré leurs limites et ni la Russie ni la Chine n'en sont, en fin de compte, affectées au point de s'avouer vaincues. Moscou poursuit son opération spéciale qui est, chose évidente, une guerre de survie face à l'appétit de l'Otan dont l'ombre s'est considérablement élargie, partout en Europe de l'Est, jusqu'à mettre en péril les frontières de la Russie. Et Pékin a surmonté, sans le crier sur les toits, les mesures visant à torpiller sa montée en puissance technologique et son développement. Voilà, en somme, les ingrédients d'un déclin annoncé d'un Occident «sûr de lui et dominateur».

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