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Une nouvelle ère pour le Tchad

Quinze mois après la mort d'Idriss Déby Itno sur le front contre des rebelles tchadien, venus du sud de la Libye où se trouve leur base depuis des décennies, son fils Mahamat Déby Itno, chef de l'autorité de transition a signé, hier, au Qatar, un accord «historique» avec une quarantaine de factions rebelles en vue d'ouvrir un dialogue national pour la paix. Celui-ci, prévu le 20 août prochain à N'Djamena, sera cependant boudé par l'un des principaux groupes qui a refusé d'y prendre part. Cet accord est un pas conséquent dans le processus de retour à un pouvoir civil, et le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'en est aussitôt félicité, le qualifiant de «moment clé pour le peuple tchadien», dans une vidéo diffusée pendant la cérémonie de signature officielle, à Doha. Reste que le dialogue a besoin pour aboutir d'une démarche réellement inclusive et les négociations qui se sont poursuivies pendant cinq mois dans la capitale qatarie témoignent de l'ampleur des difficultés qui attendent le Conseil militaire de transition de quinze généraux tchadiens, regroupés autour de Mahamat Déby Itno. L'ambition reste de mettre fin à des décennies de troubles et d'affrontements meurtriers, parfois jusque dans N'Djamena, au point que le Tchad rêve d'une improbable stabilité que réclament les 16 millions d'habitants de ce pays pauvre du Sahel, connu pour ses multiples coups d'État.
Le jeune général Mahamat Déby Itno, proclamé président par le Conseil militaire de transition, a promis des élections libres et démocratiques dans un délai de 18 mois, avec comme première étape un dialogue national inclusif dont l'ambition est de rallier à la fois l'opposition politique et les multiples factions rebelles qui gravitent à l'intérieur et aux abords du pays. L'accord de Doha constitue, dès lors, une avancée considérable pour la tenue du dialogue dont il était un préalable obligé. Pourtant, si Mahamat Déby Itno a accepté de se rendre lui-même à Doha pour y signer le document, Mahamat Mahdi Ali, chef du Front pour l'alternance et la concorde au Tchad qui avait orchestré l'attaque au cours de laquelle le maréchal Idriss Déby Itno est mort en avril 2021, a préféré rester dans le désert libyen, histoire de manifester son manque d'enthousiasme pour la dynamique de la réconciliation. Il n'empêche, 42 des 47 groupes rebelles que compte le Tchad ont signé l'accord de Doha et vont ainsi participer au dialogue inclusif par lequel Mahamat Déby Itno veut ouvrir une nouvelle ère tchadienne, avec 1300 représentants issus des groupes rebelles, de l'opposition, de la société civile, des syndicats et du pouvoir.

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