Bendjama souligne la conviction de l'Algérie de la nécessité d'imposer la paix à ceux qui la rejettent
Le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies (ONU), l'ambassadeur Amar Bendjama a mis l'accent, jeudi à New York, sur l'urgence de prendre des décisions soutenues par des mécanismes de poursuite et de reddition de comptes, pour qu'elles puissent être appliquées, soulignant la conviction de l'Algérie quant à la nécessité d'imposer la paix à ceux qui la rejettent et n'y croient pas.
"Aujourd'hui, nous avons besoin en urgence de décisions accompagnées d'un suivi rigoureux et de mécanismes de reddition de comptes. C'est pourquoi l'Algérie est convaincue que la paix doit être imposée à ceux qui la rejettent et n'y croient pas", a déclaré l'ambassadeur Bendjama dans son allocution lors de la réunion du Conseil de sécurité sur la situation au Proche-Orient, y compris la cause palestinienne.
Après avoir appelé à "prendre une position ferme et claire quant à la situation dégradante dans la région", M. Bendjama a rappelé que "la principale mission du Conseil de sécurité est de préserver la paix et la sécurité internationales (...)", ajoutant que "la gravité de la situation au Proche-Orient requiert des actions rapides et décisives et que tout un chacun présent ici doit comprendre que la région est au bord du gouffre (...)". "Nous devons tirer les enseignements de l'histoire, afin de prévenir le pire d'une guerre régionale totale", a-t-il mis en garde.
Le représentant permanent de l'Algérie a dénoncé les politiques de ségrégation menées par l’entité sioniste et ses tentatives d'exécuter des plans de nettoyage ethnique à Ghaza et de semer le chaos en Cisjordanie.
"La puissance occupante impose également un nouveau statu quo, d'autant plus que cette année nous avons assisté à des niveaux sans précédent d'expansion des colonies et d’annexion des territoires en violation de la résolution 2334".
Bendjama a exprimé son indignation face à l'impunité dont jouit l'occupant sioniste, son désengagement des accords précédents et ses violations répétées du droit international qui est la base de l'établissement des sociétés civilisées.
"Si nous voulons vraiment protéger les prochaines générations des affres de la guerre comme nous nous sommes engagés dans la Charte de l'ONU, la solution est claire: il ne peut y avoir de paix au Moyen-Orient sans l'établissement d'un Etat palestinien indépendant", a-t-il souligné.
L'ambassadeur a évoqué, dans ce cadre, l'avis consultatif de la Cour internationale de justice du 19 juillet dernier adressé à l'AG de l'ONU et au Conseil de sécurité stipulant que "les modalités mettant fin à la présence israélienne illégale dans les territoires palestiniens occupés, est une question à laquelle doivent oeuvrer l'AG et le Conseil de sécurité".
"Effectivement, l'Assemblée générale a adopté hier une résolution dans ce sens. Ce Conseil continuera-t-il d'ignorer les principes fondateurs de l'ONU? Que restera-t-il de ce Conseil s'il ne répond pas aux injonctions de sa plus haute juridiction?", s'est interrogé M. Bendjama.
Bendjama a évoqué également la situation critique dans les territoires palestiniens occupées telle que briefée par Tor Wennesland, coordonnateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, en mettant la lumière sur "le terrorisme auquel sont confrontés les Palestiniens, y compris les enfants", déplorant "le double-standard et le mépris envers la vie des Palestiniens sur fond d'un racisme odieux que la communauté internationale n'a eu de cesse de condamner".
"Nous réaffirmons, aujourd'hui, que la vie des Palestiniens compte et que les principes et droits de l'homme, semble-t-il, sont devenus le privilège de certains au détriment d'autres", a-t-il martelé.