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Fermeture des frontières au Maroc: un coup dur pour le secteur touristique agonisant

L'état du secteur du tourisme au Maroc, sévèrement frappé par la crise de la Covid-19, risque de connaitre une grave détérioration à la suite de la décision des autorités de fermer de nouveau les frontières aériennes et maritimes, pour des raisons sanitaires, ont déploré des professionnels.

"Le tourisme national est aujourd'hui sous-perfusion et la dernière décision des autorités (fermeture frontières aériennes et maritimes) est venue lui porter un nouveau coup dur", a réagi la présidente du Conseil régional du tourisme (CRT) de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Rkia Alaoui.

"La situation est encore plus sombre dans la région du Nord qui souffre déjà d'un handicap majeur, à savoir la saisonnalité. Avec ce contexte défavorable, la crise qui sévit et les décisions intempestives des autorités, les chances pour les opérateurs de se remettre à flot sont quasi inexistantes", s'est-elle insurgée.

"On décrie plus souvent la fermeture de l'espace aérien, mais il ne faut pas oublier la suspension des liaisons maritimes qui pénalisent fortement le tourisme national, et encore plus dans notre région", a-t-elle relevé.

Les autorités marocaines ont décidé dimanche de suspendre tous les vols directs de passagers à destination du Maroc pour une durée de deux semaines à compter de lundi, en raison de "la propagation rapide du nouveau variant Omicron du Covid-19". Le Makhzen avait auparavant décidé de suspendre les liaisons maritimes en Europe, à partir de dimanche soir et "jusqu'à nouvel ordre".

Abondant dans le même sens, un autre membre du CRT de Marrakech-Safi, cité par le même média, sous couvert de l'anonymat, a tranché que "ce secteur (du tourisme) n'est plus agonisant, mais il est tout simplement mort".

Faisant état que les mesures prises par les pouvoirs publics, notamment le versement d'une indemnité aux employés, sont "insuffisantes", le syndicaliste a insisté sur "des actions plus importantes pour aider les opérateurs qui ont tenu bon et sauvegarder les emplois, mais aussi les métiers connexes".

Même son de cloche du côté de Jalil Madih, président de l'agence de voyages Alizés Travel, également membre du Morocco Travel DMC et de la Fédération nationale du transport touristique, qui a qualifié la décision de "véritable drame", alors que le secteur du tourisme est "déjà dans une situation très difficile".

"Nous assistons impuissants à des drames familiaux, nos salariés n'arrivent plus à payer les écoles de leurs enfants et leurs logements, plusieurs opérateurs ont mis les clés sous le paillasson, les transporteurs ont vu leurs véhicules saisis pour défaut de paiement. Cela fait pratiquement 22 mois que nous sommes à l'arrêt dans l'indifférence et le silence le plus total des autorités", a-t-il dénoncé.

"Nous sommes en train de mourir à petit feu au vu et au su de tout le monde depuis plusieurs mois. Nous sommes livrés à nous-mêmes en l'absence de mesures urgentes et efficaces pour pouvoir maintenir le nez hors de l'eau. Le point de non-retour n'est plus loin. Et quand il y aura une reprise, personne ne sera là pour l'accompagner", a-t-il ajouté.

La fermeture des frontières aériennes et maritimes du pays ont par ailleurs suscité de l'inquiétude sur le marché boursier marocain. Cette inquiétude s'est traduite par une baisse du marché et a déclenché un mouvement de vente chez les investisseurs, a fait savoir Ali Hachami, directeur de la division Analyse & Recherche de la Banque Populaire marocaine, cité par le même site d'information.

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