France: plusieurs manifestations réclamant l'abrogation de la réforme des retraites et une hausse des salaires
Des milliers de manifestants sont descendus dans la rue en France mardi à l'appel de plusieurs syndicats pour réclamer l'abrogation de la réforme des retraites et une hausse des salaires notamment. "Cette manifestation, c'est pour montrer au Premier ministre qu'il y a des enjeux sociaux, des enjeux sur les retraites, des enjeux sur les services publics", a dit à l'AFP Laurent Feisthauer, du syndicat CGT, dans le cortège organisé à Strasbourg, dans l'est de la France, l'une des 180 manifestations à travers la France. La CGT a recensé 170.000 manifestants en France et la police 95.000. La dernière mobilisation sur les salaires en octobre 2023 avait rassemblé entre 92.500 manifestants (police) et 200.000 (CGT). A Paris, où la CGT a recensé 20.000 personnes (11.000 selon la police), des manifestants s'inquiétaient des décisions budgétaires à venir. L'Education nationale a recensé 6,08% de grévistes chez les enseignants. Côté transports, le trafic était "normal" pour les TGV. Seules quelques perturbations légères étaient à noter pour certains trains régionaux, selon des médias. L'ambition des syndicats, selon les mêmes sources, était de mettre un peu plus la pression sur le Premier ministre Michel Barnier, qui a dévoilé ses priorités devant les députés, après avoir reçu les partenaires sociaux la semaine dernière. Michel Barnier a assuré mardi devant l'Assemblée vouloir ramener le déficit sous 3% du PIB en 2029, en mettant à contribution des "grandes entreprises" et les "Français les plus fortunés", mais aussi et surtout en réduisant les dépenses. Il a annoncé "redonner la main" aux partenaires sociaux sur l'assurance chômage, enterrant ainsi dans sa forme actuelle la réforme de ce régime prévue par le gouvernement précédent de Gabriel Attal. Il a demandé que cette négociation s'ouvre "dès les prochaines semaines", alors que les règles actuelles d'indemnisation des demandeurs d'emploi prendront fin le 31 octobre. Au sujet de la réforme des retraites adoptée l'an dernier, qui repousse progressivement à 64 ans l'âge du départ, "il faudrait reprendre le dialogue", a-t-il aussi jugé tout en rappelant l'"impératif de préserver l'équilibre durable de notre système".