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Drame de Melilla

Amnesty veut une enquête et la punition des coupables

Des gaz lacrymogènes ont été utilisés dans des impasses, des migrants ont été battus, traînés au sol et qu'aucune assistance médicale n'a été fournie», a dénoncé l'organisation internationale Amnesty, décrivant l'attitude des policiers marocains comme «illégale», «cruelle» et «dangereuse».

L'organisation Amnesty International a appelé à «un engagement clair» des autorités marocaines et espagnoles en vue d'élucider toutes les circonstances du «drame de Melilla» survenu le 24 juin dernier, et à tenir pour responsables les auteurs, sans quoi «il faudrait une enquête internationale de l'ONU». Amnesty a appelé à «un engagement clair du Maroc et de l'Espagne pour enquêter sur ce qui s'est passé lors des événements tragiques de Melilla, et définir le nombre de personnes décédées et localiser les disparus». L'ONG a appelé en outre le gouvernement espagnol a «autoriser les demandes d'asile aux postes frontaliers de Ceuta et Melilla et (a décider de) mettre fin aux expulsions immédiates de migrants qui se font en dehors d'une procédure légale». Mercredi, «Amnesty» a organisé une manifestation devant l'ambassade du Maroc à Madrid et devant le siège du gouvernement espagnol pour «exiger justice pour les victimes et réclamer la fin des violations des droits des migrants à la frontière entre les deux pays». A cette occasion, l'organisation a mis en garde contre «les conséquences mortelles de la politique d'immigration entre les deux pays», appelant à «la fin de l'impunité concernant la violation des droits des migrants irréguliers», tout en dénonçant le fait que «les autorités des deux pays n'aient mené aucune enquête appropriée sur les violations flagrantes des droits des migrants». «Nous ne savons toujours pas combien de personnes ont perdu la vie ce jour-là, ni leurs noms, mais nous savons que des gaz lacrymogènes ont été utilisés dans des impasses, que des migrants ont été battus, traînés au sol et qu'aucune assistance médicale n'a été fournie», a dénoncé Amnesty, décrivant l'attitude des policiers marocains comme «illégale», «cruelle» et «dangereuse». L'organisation a regretté également le fait qu'«aucun employé du gouvernement, marocain ou espagnol, (n'ait) encore été traduit en justice pour les violations des droits qui ont causé la mort, la disparition et les blessures de nombreuses personnes», notant que «si les gouvernements espagnol et marocain ne prennent aucune mesure à cet égard, il faudra une enquête internationale de l'ONU». Le 24 juin dernier, 2000 migrants subsahariens qui tentaient de franchir la frontière entre le Maroc et l'Espagne ont été brutalisés par les policiers marocains. Au moins 37 d'entre eux ont été tués dans ces violences des forces de sécurité marocaines sous le regard des garde-frontières espagnols, selon des organisations des droits de l'homme marocaines. Les autorités marocaines ont avancé, quant à elles, le chiffre, qualifié de totalement fallacieux, de 23 morts. D'un autre côté, les migrants arrêtés et incarcérés au lendemain de la tragédie de Melilla se sont vus condamnés à des peines de prison par la justice marocaine, au cours du mois de janvier dernier, au mépris du droit international et des conventions afférentes, tandis que les autorités espagnoles ont purement et simplement classé sans suite le dossier, affirmant qu'il n'y a eu aucun dépassement de quelque nature que ce soit!

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