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Le vote de la prolongation de la manul reporté

Des divergences de «dernière minute»

On croyait acquis le vote du projet de résolution portant sur la prorogation du mandat de la Mission des Nations unies en Libye (MANUL) par le Conseil de sécurité mais des divergences, apparues en dernière minute entre les pays membres, ont entraîné un report de vingt-quatre heures. Les médias ont rapporté la décision, divulguée par des sources diplomatiques qui affirment que certains pays, dont la Russie, ont souhaité amender les paragraphes du projet de résolution liés au retrait des forces étrangères et mercenaires de Libye. Au cours du débat ultime du Conseil de sécurité sur la Libye, la Russie avait effectivement insisté pour que «tout retrait de troupes étrangères s'effectue de manière équilibrée afin de ne pas compromettre l'équilibre des forces en Libye». Or, le mandat de la MANUL devait expirer au plus tard, hier soir, ce qui a conduit l'instance onusienne à envisager, dans le cas d'un désaccord persistant, à procéder à «une prolongation technique» qui courra jusqu'à fin septembre, le temps que les discussions parviennent à une décision consensuelle sur cette épineuse question du retrait des forces étrangères et autres mercenaires.
Ce qui serait, malgré tout, un recul par rapport au projet lui-même qui prévoie une prolongation d'un an (mi-septembre 2022) de la mission de l'ONU en Libye. Ce texte proposé par le Royaume-Uni en sa qualité de porte-plume du Conseil de sécurité pour la Libye souligne le rôle clé du groupe des pays voisins dans la réussite du processus politique de sortie de crise en cours dans le pays, lesquels ont souligné, à la faveur de leur récente réunion à Alger, leur attachement au retrait immédiat et inconditionnel des forces étrangères et des mercenaires en Libye. On sait que les négociations sur le projet de texte ajourné ont été menées sur la base d' un examen stratégique indépendant de la MANUL que le Conseil de sécurité avait réclamé, dans la résolution 2542 du 15 septembre 2020, par laquelle avait été reconduit le mandat de la MANUL, en septembre 2020.
Cet examen appelait, notamment à «renforcer et intensifier ses bons offices, ses efforts de médiation et son engagement avec les pays voisins de la Libye, notamment en ce qui concerne le retrait des forces étrangères». D'où le fait que le projet de résolution actuel insiste avec force sur l'importance de l'engagement avec les acteurs régionaux et souligne «le rôle clé des pays voisins et de la région». Et dans le même esprit, il prône un transfert du siège de l'envoyé spécial de la MANUL de Genève à Tripoli où il aura, en tant que Représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, deux adjoints, l'un pour les affaires politiques et l'autre en qualité de Coordonnateur résident et humanitaire. Ce report vient confirmer les inquiétudes exprimées par les auteurs du projet sur «l'accumulation et l'utilisation abusive d'armes et le flux de groupes armés et de mercenaires», au moment où une nette amélioration de la situation est observée partout en Libye, depuis la mise en oeuvre du cessez-le-feu en octobre 2020, la formation d'un gouvernement d'unité nationale et d'un nouveau Conseil présidentiel en fonction depuis le 16 mars 2021, et la programmation d'élections législatives et présidentielle fixées au 24 décembre prochain.

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