{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Nomination d'un envoyé spécial au Sahara occidental et rejet du statut d'observateur à l'UA pour israël

Deux revers pour Rabat

Loin de la fiction du conflit régional que le Maroc essaye d'entretenir vainement et désespérément, le nouvel envoyé personnel du secrétaire général aura la charge de relancer sérieusement le processus politique à travers l'engagement de négociations directes entre les deux parties.

Au pied du mur, le Maroc vient d'informer officiellement le secrétaire général de l'ONU qu'il accepte le diplomate italo-suédois, Stefan Di Mistura, en qualité d'envoyé spécial pour le Sahara occidental, le poste est vacant depuis 2019. Après avoir recalé une dizaine de candidatures et usé de subterfuges et de tergiversations, le royaume du Maroc a finalement cédé sous la pression des membres du Conseil de sécurité. La pression des membres du Conseil de sécurité de l'ONU a fini par avoir raison de l'entêtement du Maroc. Ce qui devrait mettre fin au statu quo dont tirait parti l'occupant marocain. En effet, le nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU aura la charge de relancer, sérieusement, le processus politique à travers l'engagement de négociations directes entre les deux parties, le royaume du Maroc et le Front Polisario. Ce qui sonne comme une fin de partie pour le Maroc. Pour rappel, en juillet dernier, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a indiqué qu'il avait proposé 13 noms mais aucun n'a obtenu le consensus. Il a lancé un appel aux deux parties d'accepter le prochain envoyé et de lui « réserver un bon accueil». «Il est absolument essentiel de relancer le dialogue politique, pour faire face également à toutes les frustrations qui existent dans une crise qui, pour l'instant, n'a pas d'issue», avait-il dit. Guterres s'adressait plus au Maroc qu'au Front Polisario, puisque celui-ci avait accepté dès fin avril le 13e candidat de l'ONU. Tant de candidats recalés prouve que Rabat a toujours cherché à maintenir le statu quo en bloquant toute perspective de relancer le processus de règlement du conflit sous l'égide de l'ONU. ««Loin de la fiction du conflit régional que le Maroc essaye d'entretenir, vainement et désespérément, le nouvel envoyé personnel du secrétaire général aura la charge de relancer, sérieusement, le processus politique à travers l'engagement de négociations directes entre les deux parties, le royaume du Maroc et le Front Polisario, sans conditions préalables et de bonne foi, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental», a déclaré une source diplomatique algérienne contactée par TSA. Mais les malheurs du Maroc ne font que commencer, puisque les ministres arabes des Affaires étrangères, réunis dans le cadre de la 156e session du Conseil de la Ligue des Etats arabes, ont exprimé à l'unanimité «leur rejet et leur déception», à la suite de la décision du président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, d'accorder à l'entité sioniste le statut d'observateur auprès de l'organisation panafricaine. «A l'unanimité, les MAE arabes réunis dans le cadre de la 156e session du Conseil de la Ligue arabe, le 9 septembre courant, ont exprimé leur rejet et leur déception à la suite de la décision du président de la
Commission de l'UA, d'accorder le statut d'observateur d'Israël à l'organisation continentale», dans une lettre envoyée, mardi, par la délégation permanente de l'UA auprès de la Ligue arabe (AUPD) à Moussa Faki. Une décision dénoncée par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra qui a affirmé que l'octroi à l'entité sioniste du statut d'observateur à l'Union africaine (UA) était une décision administrative qui porte préjudice à l'unité de l'organisation panafricaine. «En effet, la réaction des ministres était d'autant plus vive que le soutien traditionnel, inconditionnel et ferme de l'Afrique à la cause du peuple palestinien dans le conflit qui l'oppose à l'entité sioniste, était perçu comme un grand sujet de fierté par les peuples et les Etats arabes», écrit la délégation dans sa lettre. Pour les signataires, l'entrée d'Israël à l'UA, après des tentatives vaines depuis deux décennies, risque de saper la relation stratégique qui fonde les relations entre les deux Organisations régionales basées sur le combat commun contre le colonialisme et la discrimination raciale, ainsi que la promotion de la paix et la coopération. La délégation permanente de l'UA auprès de la Ligue arabe a, en outre, signalé dans sa missive, que «les pays arabes-africains, très actifs au cours de la réunion, ont désapprouvé, à l'instar des autres Etats-membres, la décision unilatérale du président de la Commission de l'UA de recevoir les lettres de créance du nouvel ambassadeur d'Israël et ont exprimé leur volonté de soulever la question devant le Conseil exécutif de l'Union africaine, lors de sa prochaine réunion». De ce fait, le royaume du Maroc a essuyé un double- revers cinglant. S. R.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré