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Enquête fouillée, menée par la revue Politis

Immersion au cœur du «Marocogate»

Politis lâche le couperet en suggérant de revoir « tous les accords signés par l’UE avec le Maroc, surtout ceux qui ont lésé le Sahara occidental exigent maintenant des eurodéputés ». C’est un tsunami qui succède à un séisme !

Dans son dernier numéro datant de ce mois de janvier, Politis, la revue mensuelle dédiée aux questions de politique et de relations internationales, éditée par El Moudjahid, nous replonge dans les dédales du «Marocogate». Un scandale qui n'arrête pas d'éclabousser le Palais royal, de fragiliser le Makhzen et d'emporter des eurodéputés dans une spirale sans fin. Intitulée «Immersion au coeur de la fabrique de la corruption au Maroc», l'enquête, nous éclaire sur l'immense réseau de corruption mis en place par le Maroc pour arroser des eurodéputés et des ONG aux attaches sionistes de millions d'euros qui auraient pu servir à atténuer les souffrances d'un peuple écrasé par la misère et la mal- vie. Pour planter le décor, Politis avertit les lecteurs dès le début de l'enquête que «Le Marocogate n'est pas qu'une affaire de corruption de quelques hommes politiques». «La corruption par le Maroc est particulière car elle implique une structure tentaculaire, de nombreux acteurs, des sommes colossales et sur une longue durée». La revue précise en outre que cette opération du Makhzen porte sur un domaine clé:« Il s'agit du domaine législatif d'une organisation continentale. C'est le vote de traités internationaux portant sur plusieurs années, impliquant plusieurs pays et concernant plusieurs centaines de millions de consommateurs européens». C'est justement là que réside la grande particularités de cette industrie de la corruption et Politis lâche le couperet en suggérant de revoir «tous les accords signés par l'UE avec le Maroc, surtout ceux qui ont lésé le Sahara occidental exigent maintenant des eurodéputés». C'est un tsunami qui succède à un séisme! Tout est parti de la Catalogne, plus précisément du consulat du Maroc à Barcelone, nous apprend Politis. On retrouve le nom d'un certain Mustapha el Mouahidi, colonel des renseignements extérieurs du Maroc en poste dans ce consulat. C'est lui qui monte un réseau d'informateurs et d'espions. À partir de la Catalogne, il essaime toute l'Espagne avant de s'étendre au Parlement européen. En 2009, Mustapha El Mouahidi rentre au Maroc et installe à sa place un certain Noureddine Ziani, vite repéré par les services secrets espagnols Cni). En février 2010, Ziani a créé l'Union des centres culturels islamiques de Catalogne (Uccic). C'est ainsi qu'il contrôle 70 mosquées en Catalogne, forme des imams, organise des activités. Cette association reçoit des subventions de plus de deux millions d'euros par an du ministère marocain des Affaires religieuses. La même année, il ouvre une agence de voyages Travel Tours, dans la rue Generalitat de Catalunya à Barcelone. L'une de ses fonctions consiste à superviser l'argent envoyé du Maroc à ses communautés dans les pays européens dont une partie atterrit dans les caisses de Ziani.
Le montage commence à s'effriter, quand Ziani est expulsé et la presse se saisit de l'affaire. Le journal El Mundo, en parle dans son édition du 11 juin 2019. En février 2019, le roi nomme Abderrahim Atmoun ambassadeur en Pologne. À Varsovie, il reçoit ses ordres de Mohamed Belahrech, chef de la Dged à Rabat. Sa mission à Varsovie sera de prendre contact avec certains députés européens dont la liste lui est transmise par la Dged et de les corrompre. Atmoun prend contact avec un eurodéputé qui va inscrire sur les murs du Parlement l'une des pages les plus honteuses de son histoire. Cet eurodéputé c'est Antonio Panzeri, un Italien. Aujourd'hui, il est considéré par la police et la justice belges comme le maître d'oeuvre de tout ce scandale. Il a, durant ses mandats, creusé le sillon de la diplomatie parlementaire. L'«équipe Panzeri», qui compterait d'autres membres non encore dévoilés, tourne à plein régime. Pour chaque amendement anti-Maroc torpillé, le groupe perçoit 50 000 euros, selon le quotidien belge De Standaard. On devine le temps et les sommes colossales qu'il a fallu débourser pour recruter des eurodéputés, les soudoyer et les amener à prendre des décisions dictées par l'appât du gain et contraires à la symbolique même de l'Union européenne. «Comment une institution qui représente l'une des plus grandes puissances économiques, financières, technologiques et militaires au monde a pu être à ce point manipulée?», s'interroge la revue Politis qui livre encore d'autres détails croustillants sur ce scandale du siècle.

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