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Second tour de la Présidentielle en Turquie

L'heure de vérité

La campagne électorale du second tour de la présidentielle a pris fin en Turquie et les électeurs doivent trancher, aujourd'hui, entre les candidatures du président sortant, Recep Tayyip Erdogan, 69 ans, qui ambitionne un troisième mandat, et son rival social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu, 74 ans, qui promet, quant à lui, de revenir au système parlementaire. Ce scrutin totalement inédit aura donné lieu pendant des jours à des surenchères de promesses et de réquisitoires contre les Kurdes et les réfugiés syriens, les deux protagonistes se disant prêts à les renvoyer au plus vite. Erdogan a surpris tout son monde en frôlant la barre des 50% alors que tous les sondages et la presse occidentale étaient unanimes pour constater son «effondrement» face à un concurrent donné largement vainqueur au soir du premier tour. Comme d'habitude, la réalité fut tout autre et l'avance de cinq points glanés par le président sortant sur son concurrent porté par une alliance disparate de six partis incluant tout à la fois la gauche et la droite nationaliste devrait lui assurer un triomphe, sans doute modeste, mais effectif dans la mesure où les «alliés» occidentaux ne donnaient pas cher de sa peau des semaines durant avant les résultats du premier tour.
Les mêmes instituts de sondage ont d'ailleurs revu leur copie et donnent une avance de cinq points à Erdogan, tout en agitant le «doute» que pourrait constituer le vote des 8,3 millions d'électeurs absents au premier tour alors que le taux de participation a pourtant atteint les 87%.
Les communautés turques en Europe et dans le monde se sont fortement mobilisées pour le second tour tandis que les deux candidats ont porté leurs efforts sur le vote des abstentionnistes, d'une part, et celui des ultranationalistes qui ont accordé à Sinan Ogan, lors du premier tour, le surprenant score de plus de 5%! Ce dernier a déjà assuré de son soutien Erdogan. De son côté, Kemal Kiliçdaroglu semble avoir eu bien du mal à digérer la contre-performance du premier tour, se contentant d'une sortie quatre jours après le début de la campagne avec un ton enflammé et des propos incendiaires contre tout ce qui mine, selon lui, la sécurité et la prospérité de la Turquie. Engagement pris, il promet d'expulser les réfugiés syriens «dès le lendemain de la victoire» comme s'il suffit pour cela d'un coup de baguette magique. Sommant l'UE de «payer son dû» envers un pays qui «ménage son confort» avec 3,4 millions de réfugiés syriens et des centaines de milliers de réfugiés afghans, Kiliçdaroglu peine à user du chaud et du froid face à un Erdogan qui a tenu ses meetings au pas de charge dont trois en un seul week-end, le président sortant dénonçant les «terroristes» du camp adverse, du fait du soutien du parti pro-kurde HDP et des «LGBT» dont les visées sont attentatoires aux valeurs islamiques du pays.

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