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L'ONU vote une enquête internationale sur la situation

L'Iran rejette «totalement» la résolution

D'autres comme le Pakistan et le Venezuela ont dénoncé ce qu'ils voient comme une politisation croissante du Conseil des droits de l'homme, devenu à leurs yeux un outil aux mains des démocraties occidentales pour imposer leurs vues et s'ingérer dans les affaires intérieures des pays.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a fustigé une résolution du Conseil des droits de l'homme de l'ONU instaurant une commission d'enquête internationale sur la répression des manifestations en Iran. Dans un communiqué publié jeudi soir, il souligne que la République islamique d'Iran était opposée à cette réunion spéciale de l'instance onusienne, dont il «rejette totalement» la résolution, votée le jour même. Le texte, présenté par l'Allemagne et l'Islande, a été adopté jeudi par 25 oui, 6 non et 16 abstentions, lors d'une réunion d'urgence du Conseil des droits de l'homme à Genève. Le ministère iranien assure que son pays «a déjà formé une commission nationale d'enquête composée d'experts juridiques, avec la participation de représentants indépendants».Il considère donc «que la formation de tout nouveau mécanisme pour examiner les incidents de ces deux derniers mois en Iran est inutile et représente une violation de la souveraineté nationale du pays, et il ne reconnaît pas la mission assignée à cet égard». Selon le ministère, «les autorités allemandes et les gouvernements qui se sont joints à elles (...) ont proféré des allégations fausses et provocatrices sur la violation des droits de l'homme, des droits des femmes et des droits des enfants en Iran, que l'Iran a démenties». «Cette résolution s'est faite sous la pression de certains lobbies politiques et s'appuie sur de fausses informations propagées par des médias anti-iraniens», ajoute-t-il. Réunis en urgence à l'initiative de l'Allemagne et de l'Islande, les 47 Etats membres de la plus haute instance onusienne en matière de droits humains ont décidé lors d'un vote de nommer une équipe d'enquêteurs de haut niveau pour faire la lumière sur toutes les violations des droits humains liées à la répression des manifestations qui secouent l'Iran depuis deux mois. «C'est une erreur stratégique de l'Allemagne et de certains pays occidentaux et le temps montrera que cet aveuglement sera préjudiciable à leurs intérêts» ajoute le communiqué. Cette vague de contestation est née à la suite de la mort de Mahsa Amini, arrêtée pour avoir mal porté le voile islamique.
Décidée à l'issue de la réunion, la «mission d'enquête internationale indépendante» -qui n'a guère de chance de pouvoir se rendre en Iran en raison de l'opposition de Téhéran- a pour but de collecter les preuves des violations et les conserver de manière à ce qu'elles puissent servir à d'éventuelles poursuites. Téhéran voit dans la plupart de ces manifestations des «émeutes» et accuse notamment des forces étrangères d'être derrière ce mouvement pour chercher à déstabiliser la République islamique. «Le niveau d'extrême violence» des «émeutiers contre les citoyens et les forces de l'ordre est au-delà de toute description», a encore assuré l'ambassadrice iranienne en Finlande, Foroozandeh Vadiati, qui a participé à la session à Genève. D'autres comme le Pakistan et le Venezuela ont dénoncé ce qu'ils voient comme une politisation croissante du Conseil des droits de l'homme, devenu à leurs yeux un outil aux mains des démocraties occidentales pour imposer leurs vues et s'ingérer dans les affaires intérieures des pays.

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