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Réforme des retraites

La France dans une épreuve de force

Une dixième journée consécutive d'actions et de manifestations partout en France et principalement dans la capitale est déjà prévue le 28 mars par l'intersyndicale qui, face à un gouvernement inflexible, entend affirmer sa détermination à faire bouger les lignes contre la réforme des retraites, voulue à tout prix par le président Emmanuel Macron, au point de l'imposer par un passé outre à l'Assemblée nationale. En recourant à l'article controversé 49/3 de la Constitution qui permet l'adoption d'une loi sans obtenir l'aval du Parlement, Macron et son gouvernement ont mis le feu aux poudres face à une contestation qui dure depuis trois mois maintenant et dont la toute dernière et neuvième mobilisation, jeudi dernier, a rassemblé dans la rue entre 1,089 million de manifestants selon le ministère de l'Intérieur ou 3,5 millions selon la CGT. Ce n'est pas le signe d'un quelconque refroidissement des ardeurs de l'opposition à cette réforme, loin de là. L'élan des syndicats, confortés par la forte réaction de la population réfractaire aux conséquences de cette réforme des retraites, est en outre stimulé par le fait d'une présence massive de jeunes de plus en plus nombreux à s'opposer farouchement à la démarche du gouvernement et du président Macron dont l'impopularité n'a jamais été aussi lourde. Cela dit, les violences ont elles aussi connu un envol spectaculaire lors de la 9e mobilisation et il est à craindre que cette montée d'un cran s'avère un avertissement sans frais. Les chiffres du ministère de l'Intérieur parlent de 457 nouvelles interpellations et de 441 policiers et gendarmes blessés au cours d'affrontements ainsi que de 903 feux de mobiliers urbains et de poubelles. La secrétaire confédérale de la CGT, Catherine Perret, riposte en dénonçant les «violences policières» et des gardes à vue abusives tout en pointant une stratégie qui consiste à «faire pourrir un mouvement social et faire peur aux gens». Même si l'Exécutif bombe le torse et se déclare prêt à tout pour rétablir l'ordre, des manifestations d'écologistes sont compromises et surtout la visite du roi Charles III est carrément annulée.
Tandis que Macron et le gouvernement maintiennent la garde, la situation a encore connu des bouleversements avec l'entrée en scène des responsables politiques de gauche venus épauler l'intersyndicale en appelant les Français à amplifier la contestation. Le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel a ainsi appelé à «mettre le pays à l'arrêt», alors que le leader de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon exhorte à «jeter toutes les forces dans la bataille». De son côté, la cheffe du rassemblement national et figure de l'extrême droite française Marine Le Pen, finaliste malheureuse de la dernière présidentielle, martèle que «Emmanuel Macron ne peut plus gouverner seul, il doit désormais en revenir au peuple». Hier, la direction générale de l'aviation civile a sommé les compagnies aériennes de réduire leur trafic de 33% pour dimanche prochain et 20% le lendemain, suite à la grève des contrôleurs aériens contre la réforme des retraites. Ces nouvelles restrictions confirment que les tensions sont loin de s'apaiser de sorte que les syndicats s'indignent d'un Exécutif qui tente de «tourner la page» alors que «ce mouvement social et syndical pérenne et responsable confirme la détermination du monde du travail et de la jeunesse à obtenir le retrait de la réforme».

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