Dati et Larcher en visite au Sahara occidental
La France persiste dans la provocation

Alors que l'on s'attendait à une accalmie dans les relations entre Alger et Paris, la France vient d'envoyer un nouveau signal de défiance à l'Algérie.
La ministre française de la Culture, Rachida Dati, a entamé hier une visite officielle au Maroc, avec une étape particulièrement controversée au Sahara occidental, un territoire dont Paris reconnaît désormais la prétendue «marocanité».
Ce déplacement qui la mènera de Rabat à Tarfaya, puis de Laâyoune à Dakhla, verra l'inauguration par Rachida Dati d'une antenne de l'Alliance française
à Laâyoune.
Cette initiative ne peut être perçue autrement que comme une nouvelle provocation à l'égard de l'Algérie, qui soutient depuis toujours le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.
Alors que les observateurs espéraient un geste d'apaisement après les tensions diplomatiques des derniers mois, Paris choisit au contraire de faire fi du droit international.
Si cette visite ministérielle n'était pas déjà assez controversée, un autre événement vient confirmer la posture française: le président du Sénat, Gérard Larcher, se rendra officiellement à Dakhla le 28 février. La France tourne le dos aux principes du droit international et aux résolutions onusiennes, qui considèrent encore le Sahara occidental comme un territoire non autonome en attente d'un processus de décolonisation.
Ce positionnement français s'inscrit dans une dynamique de provocation envers l'Algérie.
Depuis plusieurs mois, des tensions diplomatiques récurrentes opposent les deux pays, notamment sur les questions mémorielles, les restrictions de visas et la position de Paris sur le dossier sahraoui.
Alors que l'Élysée avait laissé entendre une volonté de rapprochement avec Alger, ce nouvel épisode confirme que la France préfère jouer dans la provocation.