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Les électeurs sont convoqués aux législatives un 17 décembre

La Tunisie sort du tunnel

L'agence de presse officielle tunisienne a indiqué, jeudi dernier, que le président Kaïs Saïed a convoqué les électeurs aux urnes pour choisir les membres de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP, le Parlement tunisien), à travers des élections législatives fixées au 17 décembre 2022. «Nous sommes résolus à respecter la date fixée pour les prochaines élections législatives prévues le 17 décembre 2022. Pour ce faire, nous annoncerons à ce jour même la promulgation du décret-loi relatif aux élections et le décret portant convocation des électeurs aux élections des membres de l'Assemblée des représentants du peuple», a ainsi affirmé le chef de l'Etat tunisien Kaïs Saïed, lors d'une intervention devant le Conseil des ministres dont la réunion était consacrée à l'examen des projets de décret-loi et du décret sur les élections. Il a assuré à cette occasion qu' une «nouveauté» sera introduite dans les jours qui viennent à la loi organique relative aux élections et au référendum. Celle-ci concernerait l'élection des membres d'un Conseil national des régions et des districts ainsi que l'élaboration d'un texte régissant les rapports entre les deux conseils, selon les indications du chef de l'Etat tunisien dont on sait qu'il attache une importance cruciale à une démocratie participative à la base et qu'il rejette la formule d'une représentativité partisane telle qu'elle a découlé des choix de la troïka de 2014, après le deal conclu entre l'ancien président Béji Caïd Essebsi et Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahda. La Tunisie a connu, ces trois dernières années, une situation de blocage politique et une crise socio-économique profonde qu'a aggravé la pandémie de Covid-19 et c'est en tirant les leçons de cette douloureuse expérience que le président Kaïs Saïed entend faire table rase des erreurs du passé récent.
La question demeure de savoir dans quelle mesure les partis de la coalition scellée entre Ennahdha, al Karama et Qalb Tounes qui dénoncent «un coup d'Etat constitutionnel» et appellent au boycott du prochain scrutin, à l'instar d'un autre parti qui leur est hostile mais dont la montée en puissance est à prendre en compte (PDL, parti destourien libre de Abir Moussi) pourront entraver la dynamique de Kaïs Saïed. Celui-ci a, semble-t-il, conservé une marge de manoeuvre grâce au soutien d'une large partie de la population tunisienne mais les enjeux restent tributaires d'une relance impérative de l'économie du pays et d'un certain consensus entre le chef de l'Etat et la puissante UGTT. Or, le gouvernement tunisien et la Centrale syndicale ont signé jeudi un accord sur une augmentation salariale dans le secteur public, revendication portée par une grève qui avait paralysé en juin dernier le pays. Après des mois de négociations, un accord a été conclu par les deux parties sur une augmentation de 5% du salaire brut dans le secteur public. Le chef de l'UGTT, Noureddine Taboubi, a souligné durant la cérémonie de signature que cet accord entrerait en vigueur dès octobre et qu'il prendrait fin en 2025. Outre les 5% précités, il y est également question d'une hausse du Smig. Avec cet heureux dénouement et compte tenu de l'embellie touristique enregistrée au cours des derniers mois, 4,1 millions de touristes ayant été dénombrés, soit une augmentation de 161,4% par rapport à 2021, la Tunisie paraît être sortie du tunnel et c'est là l'argument majeur dont dispose le président Kaïs Saïed.

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