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Un parti d'opposition l' affirme

Le gouvernement Akhannouch vend «des illusions» aux Marocains

Le secrétaire général du Mouvement populaire marocain a indiqué que «les détenteurs de la majorité répondent aux critiques en affirmant qu'ils ont la «confiance du peuple à travers les élections», ce qui n'est plus le cas avec les différentes marches et actions de protestation.

Le gouvernement marocain dirigé par Aziz Akhannouch, responsable de la détérioration des conditions de vie des Marocains, vend «des illusions» à son peuple, a affirmé un parti politique.
Le secrétaire général du Mouvement populaire, Mohamed Ouzzine, a critiqué le gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch et son parti le Rassemblement national des indépendants (RNI), soulignant qu'il «vendait des illusions aux Marocains». Lors d'une réunion avec des membres de son parti à Fquih ben Salah (centre), organisée en collaboration avec le Parti populaire pour la liberté et la démocratie des Pays-Bas, Mohamed Ouzzine a blâmé le gouvernement et le RNI, qui détient la majorité au Parlement, pour «la détérioration des conditions de vie, en particulier le pouvoir d'achat durement touché par la hausse généralisée des prix». «Nous sommes au Parlement et avons un rôle de supervision au sein du gouvernement, nous n'avons rien compris», a déclaré Ouzzine, en référence aux politiques du gouvernement actuel. «Ils votent des lois, ils ne consultent pas, ils ont leur majorité. Pas de problème, c'est la démocratie. Mais dans les dossiers qui concernent les citoyens, des dossiers sociaux sensibles, de grande envergure, il est difficile de les traiter avec cette logique de majorité», a-t-il pesté. Le secrétaire général du Mouvement populaire marocain a indiqué que «les détenteurs de la majorité répondent souvent aux critiques en affirmant qu'ils ont la confiance du peuple à travers les élections», ce qui n'est plus le cas avec les différentes marches et actions de protestation dans la rue. Ce n'est pas la première fois qu'Ouzzine adresse de telles critiques au gouvernement. En février, l'homme politique a déclaré que la crise actuelle «créait un fossé» entre les Marocains, soulignant le danger de «l'inaction et du manque de transparence du gouvernement».
Les prix ont atteint des niveaux record au royaume du Maroc, que ce soit pour les carburants, les denrées alimentaires, les biens de consommation, les matériaux de construction ou autres. Les inquiétudes à ce sujet augmentent particulièrement à l'approche du mois sacré de Ramadhan.
Par ailleurs, le journal français Libération a publié un long reportage sur la crise économique et sociale sans précédant au Maroc, conséquence d'une inflation extrêmement élevée et d'une hausse exponentielle des prix ayant poussé certaines personnes, incapables de payer leurs dettes, à se suicider, au moment où des experts assurent que les ménages paient le prix de dizaines d'années de mauvais choix politiques. Dans cet article intitulé «Inflation au Maroc: Des gens se suicident car ils ne peuvent plus payer leurs dettes», le journal français cite les témoignages de plusieurs Marocains se plaignant du coût de la vie, devenu «très difficile» dans le Royaume. Le quotidien s'est appuyé sur de récentes enquêtes qui montrent que «le bien-être de la population a nettement diminué, tombant en-dessous des niveaux observés pendant les mois les plus difficiles de la pandémie de Covid-19», relevant que «près d'un Marocain sur deux se considère désormais comme pauvre». Il est précisé que les effets combinés de la pandémie de Covid-19, de la hausse des prix, de la crise en Ukraine, et d'années de sécheresse ont eu un effet dévastateur sur la population, en particulier les ménages les moins aisés. Citant une étude menée par le Haut-Commissariat au Plan, Libération souligne que pas moins de 3,2 millions de personnes supplémentaires ont basculé dans la pauvreté ou dans la vulnérabilité. L'inflation annuelle dans le royaume chérifien, qui touche surtout les ménages les plus pauvres, a atteint un pic alarmant de 8,3% à la fin 2022, soit le plus haut niveau depuis trente ans, liée notamment à l'envolée des prix des produits alimentaires (16,8%), surtout les fruits et les légumes mais également aux coûts à l'importation. Dans ce contexte, le quotidien français a cité un récent rapport de la Banque mondiale dans lequel il est dit que la hausse des prix annuelle au Maroc a été presque 30% plus élevée pour les 10% les plus pauvres de la population par rapport aux 10% les plus riches, ce qui a fait reculer le royaume à un niveau équivalent à celui de 2014 dans la lutte contre la pauvreté. Plus de 200000 personnes ont perdu leur emploi dans le milieu rural, où résident la plupart des ménages les plus pauvres. Cette situation explosive a été vivement critiquée par les partis d'opposition, syndicats et associations, et pour dénoncer l'inertie du gouvernement, des rassemblements ont été organisés dans plusieurs grandes villes du pays.

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