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4 groupes dominent l’Assemblée française

Le pari difficile de Macron

Tandis que les «plaintes pour viols» et autres agressions sexuelles contre des membres du gouvernement tendent à se multiplier et à finir par des non-lieux ou des classements sans suite, le président réélu Emmanuel Macron tente de faire contre mauvaise fortune bon coeur, en recevant les chefs des partis toutes tendances confondues pour baliser la voie à suivre face à une Assemblée nationale inédite. Ayant perdu la majorité absolue que lui avait conférée en 2017 son statut de météore politique inclassable face à une droite et une gauche en nette perte de vitesse, il espérait pouvoir engranger, avec la coalition Ensemble mobilisée autour de son parti La France en marche (LREM) entre-temps baptisée Renaissance, une majorité relative à même de lui permettre de procéder aux grandes réformes dont il voulait marquer son précédent quinquennat. Il semble que, désormais, l'objectif soit nettement plus difficile à entreprendre et encore plus à concrétiser. Au lendemain des législatives qui ont vu la montée fulgurante de l'extrême droite et la résurrection de la gauche rassemblée par Jean-Luc Mélenchon, la France qui reste tributaire d'un régime fortement présidentiel va traverser, durant 5 ans, une période de fluctuations et d'alliances incertaines. Après avoir régné en véritable monarque durant son premier quinquennat, Macron doit désormais s'adapter à la conjoncture en mettant beaucoup d'eau dans son vin. Lui qui a fait passer nombre de lois en ignorant la colère de la rue et même, quelquefois, celle du Sénat, le voilà qui doit descendre du piédestal et réendosser l'habit du pédagogue de 2016 quand il déclarait que la France a besoin d'un «président jupitérien, capable d'éclairer et de savoir». Réélu en avril dernier par une volonté de faire barrage à la candidate de l'extrême droite, il sait qu'il va falloir trouver les 45 sièges qui manquent à sa coalition pour atteindre la majorité requise à l'Assemblée et, dans le contexte actuel, c'est auprès de la droite classique qu'il peut espérer les obtenir, moyennant des tractations et des concessions lourdes. La modification du calendrier des élections - des législatives après la présidentielle pour empêcher une cohabitation - n'aura donc pas suffi à éviter l'impasse dans laquelle le président centriste libéral se retrouve. Une impasse que vient compliquer la configuration toute nouvelle de l'Assemblée où vont s'affronter trois blocs majeurs: les centristes derrière Macron, l'alliance de gauche derrière Mélenchon et l'extrême droite derrière Marine Le Pen. Face à ces trois bulldozers politiques, un quatrième groupe, en apparence moindre, mais dont le rôle sera déterminant, celui de la droite traditionnelle incarnée par Les Républicains qu'on disait moribonds. Tout en assurant qu'il veut demeurer «dans l'opposition», ce groupe va être l'objet de toutes les attentions macroniennes car c'est de lui que va dépendre la suite des évènements. Même si la France politique est plus ancrée dans la conflictualité que dans les coalitions, le président Emmanuel Macron ne dispose d'aucun autre choix que celui d'amadouer cette frange longtemps traitée avec dédain. En cas d'échec, il ne lui restera qu'à se consacrer pleinement à ses prérogatives régaliennes de la diplomatie et de la Défense et il aura, là aussi, beaucoup à faire et à affronter. 

De Quoi j'me Mêle

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