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Ultime étape du processus lancé le 25 juillet 2021

Le Parlement tunisien ouvre «une nouvelle ère»

Dimanche dernier, il y a eu seulement 11,4% des électrices et des électeurs qui se sont rendus aux urnes en Tunisie, pour le renouvellement d'une partie des sièges de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) lors d'un second tour des législatives. C'est là le plus fort taux d'abstention enregistré depuis la Révolution de 2011 qui a marqué le début du prétendu Printemps arabe. Cela étant, c'est aussi un moment important dans la vie politique du pays, caractérisée depuis le 25 juillet 2021 par des mesures totalement inédites du président Kaïs Saïed qui a gelé le Parlement et dissous le gouvernement Mechichi qu'il accusait d'entretenir la crise dans laquelle se débattait le pays. Depuis, le chef de l'État a franchi plusieurs étapes cruciales comme celle de la révision de la Constitution et de la convocation des élections législatives. C'est ainsi que la Tunisie semble aborder une autre étape du processus de remise en ordre dont ont besoin son économie et sa population. Celle-ci réclamait fortement la fin du désordre politique suscitée par les divisions entre les différents mouvements présents au Parlement que dominait alors le parti islamiste Ennahdha de Rached Ghannouchi, soutenu par Al Karama, de même obédience, et par Qalb Tounes. Seulement 11,4% des Tunisiens ont cependant déposé leur bulletin dans l'urne, tant au premier tour des législatives qui ont eu lieu en décembre dernier qu'au second tour, intervenu voici quelques jours à peine et d'aucuns y ont vu un désaveu de la politique mise en oeuvre par le président Saïed. Mais celui-ci a défendu son bilan et considéré la faiblesse du taux de participation comme la preuve palpable du grand mécontentement du peuple tunisien envers le Parlement et les formations politiques. De leur côté, celles-ci qui ont boycotté le scrutin continuent de crier au «coup d'État» et à la «mise en péril de la démocratie», sans pour autant unir leurs forces puisqu'on observe, d'une part, le Front national du salut, conduit par Ennahdha et d'autres partis islamistes et, d'autre part, le Parti destourien libre (PDL) avec quelques autres groupuscules engagés dans une opposition dissolue. Il n'empêche, l'élection de 131 députés (sur 161 sièges dont 30 étaient déjà pourvus) représente l'ultime étape du processus engagé 18 mois plus tôt par le chef de l'État tunisien qui entend «rendre au peuple son pouvoir légitime» en lui permettant de demander des comptes à ses élus qui, selon les nouvelles règles instaurées par les mesures de Kaïs Saïed, n'appartiennent à aucune des formations politiques connues, du moins en théorie. Dans le même temps, le président tunisien a décidé la prolongation de l'état d'urgence pour une année supplémentaire, depuis qu'il a été mis en application le 24 novembre 2015, au lendemain de l'attentat terroriste contre un autobus de la Garde présidentielle, en plein coeur de la capitale, une attaque qui avait fait douze morts.

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