Un martyr dans une frappe de l'armée sioniste au sud du Liban
Le président Aoun réclame le respect de la trêve
L’armée sioniste mène quotidiennement des opérations de dynamitage de bâtiments à la frontière et continue de mener des frappes à travers le pays, dont trois dans l’est dimanche, selon l’agence ANI.

Le président libanais Joseph Aoun a dit craindre, hier, que l'entité sioniste ne se retire pas totalement du sud du Liban le 18 février comme prévu dans le cadre de l'accord de trêve, affirmant que la solution aux armes du Hezbollah était une question interne libanaise. «Nous avons peur qu'un retrait complet ne soit pas réalisé demain», a déclaré Aoun, selon un communiqué de la présidence. «L'essentiel est qu'Israël se retire, et les armes du Hezbollah seront abordées avec des solutions sur lesquelles les Libanais s'accorderont», a-t-il ajouté. Le Liban a appelé hier les garants de la trêve à sommer l'entité sioniste de retirer ses troupes du sud du pays le 18 février, nouveau délai imparti après l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre. L'accord négocié par les États-Unis et la France a été conclu après deux mois de guerre ouverte entre l'entité et le Hezbollah pro-iranien. «Les garants de l'accord doivent assumer leur responsabilité en nous apportant leur aide», a déclaré la présidence libanaise dans un communiqué. «Nous poursuivons les contacts à différents niveaux pour pousser Israël à respecter l'accord, à se retirer à la date prévue et à libérer les prisonniers», a-t-elle ajouté.
Le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a estimé dimanche qu'il incombait au gouvernement libanais de pousser l'entité sioniste à retirer ses troupes d'ici mardi. Le mouvement de résistance, qui a dominé pendant des années la vie politique au Liban, est sorti affaibli de sa guerre contre l'armée sioniste. Celle-ci a mené une agression à l'automne dans le sud du Liban et des troupes y sont restées après la fin des hostilités. Selon les termes de l'accord, elle est censée avoir achevé le 26 janvier son retrait du sud du Liban, où seuls l'armée libanaise et les Casques bleus de l'ONU devaient être déployés.
Le Hezbollah devait lui démanteler ses infrastructures dans le sud et se retirer au nord du fleuve Litani. Mais l'échéance a été repoussée au 18 février. «Concernant la période de retrait, il semble qu'il y ait un accord tacite, voire explicite, des États-Unis pour prolonger cette période», a déclaré Karim Bitar, spécialiste du Moyen-Orient à Sciences Po Paris. «Le scénario le plus probable est donc qu'Israël maintienne son contrôle sur quatre ou cinq collines qui dominent la majorité des villages du sud du Liban», a-t-il ajouté.
L'armée sioniste mène quotidiennement des opérations de dynamitage de bâtiments à la frontière et continue de mener des frappes à travers le pays, dont trois dans l'est dimanche, selon l'agence officielle ANI. Hier, une frappe de drone de l'armée sioniste sur une voiture a fait un martyr à Saïda, la plus grande ville du sud du Liban, a indiqué l'Agence de presse libanaise. Un Libanais est tombé en martyr hier dans une frappe de l'armée sioniste sur une voiture à Saida, sud du Liban, a rapporté l'agence de presse libanaise ANI. «Un corps sans vie a été retiré de la voiture ciblée par la frappe de l'armée sioniste dans la ville de Saïda, après que les pompiers ont éteint l'incendie», a indiqué l'ANI, précisant que cette attaque intervient à la veille de la date fixée pour le retrait des soldats de l'occupation dans le cadre du cessez-le-feu entré en vigueur fin novembre dernier. Samedi, l'armée sioniste avait mené également une frappe par drone dans le sud du Liban, sans faire de victimes, avait rapporté l'ANI. «Un drone de l'ennemi (sioniste) a effectué une frappe» sur les environs de la localité d'Ainata, au sud du Liban», avait précisé l'ANI. Selon l'accord de trêve conclu le 27 novembre dernier, l'armée libanaise devait se déployer dans le sud du Liban aux côtés des Casques bleus de l'ONU, tandis que l'armée sioniste devait s'en retirer sur une période de 60 jours, prolongée ensuite jusqu'au 18 février. Malgré le cessez-le-feu, l'entité sioniste a continué à mener des attaques au Liban, violant à plusieurs reprises la trêve.