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Duel Lula - Bolsonaro au Brésil

Les principaux candidats à la présidentielle

Quelque 156 millions de Brésiliens doivent choisir dimanche l'un des 11 candidats à la présidentielle pour un mandat de quatre ans. Si aucun ne dépasse le seuil des 50% des votes valides (hors blancs et nuls), un 2e tour est prévu le 30 octobre. Le président sortant d'extrême droite Jair Bolsonaro, 67 ans, auparavant capitaine de l'Armée puis député pendant 27 ans, est candidat à sa succession avec le petit Parti libéral (PL) auquel il ne s'est affilié qu'en novembre dernier. Né à Glicerio, dans l'intérieur rural de l'Etat de Sao Paulo (sud-est), Bolsonaro a vu son mandat marqué par de nombreuses crises depuis janvier 2019, notamment avec les institutions telles la Cour suprême. Il s'est attiré de fortes critiques de la communauté internationale pour sa gestion de la pandémie de Covid-19 et surtout les incendies qui dévastent l'Amazonie. Même si la première économie d'Amérique latine donne des signes d'embellie, Jair Bolsonaro souffre d'un taux de rejet de 52%, un record pour un président candidat à sa succession au Brésil. Mais il garde toujours un socle de sympathisants irréductibles qui adhèrent à ses valeurs ultra-conservatrices autour de Dieu, la patrie, la famille, et voient en lui le seul rempart contre les «communistes» du parti de Lula, le Parti des Travailleurs (PT), incarnation selon lui de la corruption endémique au Brésil. S'il perd, M. Bolsonaro sera le premier président à trébucher depuis 1997, date à laquelle un 2e mandat a été autorisé. Selon le dernier sondage Datafolha, il recueille 33% des intentions de vote, derrière Lula. Tel le phénix, Luiz Inacio Lula da Silva, 76 ans, qui a passé 580 jours en prison pour corruption (2018-2019), a fait un retour en force après l'annulation de ses condamnations et tente de décrocher un 3e mandat, après ceux de 2003-2010. Il est le favori des sondages depuis des mois, aujourd'hui avec 47% des intentions de vote. Cireur de chaussures dans son enfance, Lula, natif de Caetés, dans l'Etat du Pernambouc (nord-est), est devenu métallo et dirigeant syndical à Sao Paulo. Il avait quitté la Présidence en 2010 sur un taux record de satisfaction après avoir extrait près de 30 millions de Brésiliens de la pauvreté. Lula a axé sa campagne sur la «reconstruction» d'un pays très divisé, promettant que plus aucun Brésilien n'aurait faim, ainsi que de lutter pour la préservation de l'environnement.
À 64 ans, Ciro Gomes, du centre-gauche, troisième dans les sondages mais loin derrière (7%), n'épargne ni Jair Bolsonaro ni Lula, «très semblables», assure-t-il. Gomes, ex-ministre de l'Intérieur de Lula, avait choisi d'aller à Paris en 2018 entre les deux tours de la présidentielle, refusant de soutenir le candidat du PT, Fernando Haddad et facilitant l'élection dans un fauteuil de Jair Bolsonaro. Cet ancien gouverneur de l'État pauvre du Ceara (nord-est) et chef de file du PDT a dénoncé cette semaine les pressions et menaces qu'il subit pour se retirer de la course présidentielle. Il a qualifié de «fascisme» les appels au «vote utile» lancés par les soutiens de Lula. «Rien ne m'effrayera ni me découragera», a-t-il lancé, maintenant sa candidature. La sénatrice Simone Tebet, originaire de Tres Lagoas, dans l'Etat du Mato Grosso (centre-ouest), aimerait incarner «une troisième voie», mais ne recueille que 5% des intentions de vote, à une lointaine 4e place. Poussée en avant par certains secteurs de l'«establishment» et des intellectuels pour casser la polarisation actuelle, cette avocate de 52 ans a fait bonne figure dans les deux débats télévisés. Mais la candidate du MDB (centre-droit) n'a pas réellement élargi sa base. Cette catholique conservatrice est opposée à l'avortement. Au Sénat, Simone Tebet mène le lobby féminin et elle a été la première femme à présider l'importante Commission Constitution et Justice. Elle a pris une part active à la CPI, commission d'enquête parlementaire dont les conclusions ont été accablantes en 2021 pour la gestion de la pandémie de Covid-19 par Jair Bolsonaro.

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