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Pour la signature d'un accord avec les groupes rebelles tchadiens

Mahamat Déby est à Doha

Le chef de la transition politique au Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, se trouve depuis vendredi soir au Qatar, où est prévue demain la signature d'un accord de paix avec des groupes rebelles. L'événement fort attendu depuis de nombreux mois et reporté à maintes occasions pour des motifs jamais dévoilés risque encore une fois d'être retardé, si l'on en croit des diplomates très au fait des tractations qui se poursuivent sans relâche dans la métropole qatarie. Ces pourparlers entre le gouvernement tchadien et les principaux groupes armés ont commencé en mars dernier, après une série de reports, et ils ont pour objectif majeur de mettre un terme à plusieurs décennies d'affrontements armés et de troubles qui maintiennent le Tchad dans une instabilité chronique. Ce pays de 16 millions d'habitants a d'ailleurs vécu plusieurs coups d'État dont celui du père de l'actuel chef de la transition, le président Idriss Déby Itno, qui a été tué sur le front contre des rebelles en avril 2021. Lui a donc succédé son fils, le jeune général Mahamat Idriss Déby Itno, proclamé président par un Conseil militaire de transition composé de 15 généraux. Sitôt intronisé par cette instance, Mahamat Idriss Déby Itno s'est engagé à organiser des élections libres et démocratiques dans un délai de 18 mois, dans le sillage d'un «dialogue national inclusif» avec l'opposition politique et les innombrables mouvements rebelles. Mais il lui fallait au préalable mener à bien et surtout à terme des négociations de paix avec une cinquantaine de ces groupes armés. C'est ainsi qu'au bout de cinq mois de concertations plus ou moins difficiles et assorties de ruptures fracassantes, à Doha, la signature d'un accord de paix entre la junte et des groupes armés doit intervenir demain, selon toute vraisemblance. Toutefois, des sources diplomatiques très au fait des négociations affirment qu'il se pourrait que des obstacles de dernière minute conduisent à un nouveau report de la signature. «Il y a quelques obstacles récents à surmonter avant la signature de l'accord de paix», a ainsi affirmé une source diplomatique qui observe les pourparlers. « Une partie du gouvernement tchadien ne soutient pas pleinement les négociations et tente d'entraver la signature de l'accord dans sa forme actuelle», indique une autre source, ce qui confirme que certaines parties tentent de saborder la démarche afin de maintenir le Tchad dans un statu quo utile et nécessaire à leur présence et à leur mainmise militaire dans la région. Ce qui reste incontournable, c'est cette volonté des Tchadiens, gouvernement et groupes rebelles, de saisir une opportunité sans égale afin de sceller une réconciliation et assurer au pays une nouvelle ère de stabilité et de sécurité indispensables, l'une comme l'autre, au développement auquel aspire le peuple tchadien. Reste à espérer que l'un des principaux groupes rebelles, le Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (FACT), à l'origine de l'offensive partie de la Libye voisine et au cours de laquelle l'ancien dirigeant Idriss Déby a trouvé la mort dans les combats, rallie la démarche en paraphant l'accord. Un tel dénouement permettrait une meilleure maîtrise des tensions dues aux groupes terroristes dans la région sahélienne comme autour du lac Tchad où sévissent Boko Haram et l'Iswap qui n'ont jamais baissé d'intensité malgré plusieurs opérations militaires d'envergure.

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