Cour pénale internationale
Mandats d'arrêt réclamés par le procureur contre Netanyahu
Au huitième mois de l'agression dévastatrice que l'armée sioniste poursuit au quotidien dans la bande de Ghaza, le procureur britannique, Karim Khan, a déclaré avoir demandé des mandats d'arrêt contre Netanyahu et son ministre de la Défense.
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a demandé, hier, à cette même Cour des mandats d'arrêt contre le Premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu, et pour faire bonne figure auprès de l'allié inconditionnel américain qui avait mis en garde aussi bien la CPI que la CIJ contre d'éventuels mandats; il a également choisi de cibler trois dirigeants du Hamas pour des «crimes contre l'humanité présumés». Au huitième mois de l'agression dévastatrice que l'armée sioniste poursuit au quotidien contre la population civile palestinienne dans la bande de Ghaza, le procureur britannique Karim Khan a déclaré, dans un communiqué, avoir demandé des mandats d'arrêt contre Netanyahu et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour des crimes tels que «le fait d'affamer délibérément des civils», «homicide intentionnel» et «extermination et/ou meurtre».»Nous affirmons que les crimes contre l'humanité visés dans les requêtes s'inscrivaient dans le prolongement d'une attaque généralisée et systématique dirigée contre la population civile palestinienne (...)», a affirmé Khan en référence à Netanyahu et Gallant. Les accusations portées contre des dirigeants du Hamas, notamment Yahya Sinouar, le chef du mouvement de résistance palestinien à Ghaza, incluent «l'extermination», «le viol et d'autres formes de violence sexuelle» et «la prise d'otages en tant que crime de guerre».
L'agression barbare sioniste continue avec des bombardements intenses et quotidiens par air, terre et mer contre l'enclave de Ghaza assiégée, suivis d'offensives terrestres, entraînant la mort d'au moins 35 562 martyrs, pour la plupart des enfants et des femmes dont 106 ces dernières 24 heures, selon des données, hier, du ministère de la Santé palestinien à Ghaza. Les attaques criminelles ont aussi provoqué une catastrophe humanitaire avec la majorité des quelque 2,4 millions d'habitants menacés de famine et plus de la moitié déplacés, d'après l'ONU. Hier, des avions de combat et des hélicoptères de l'armée sioniste ont mené de nouvelles frappes sur la bande de Ghaza, où des combats au sol ont également lieu entre soldats sionistes et résistants armés palestiniens. L'armée sioniste a intensifié ses attaques au sol, principalement dans l'est de Rafah, adossée à la frontière fermée avec l'Egypte. Alors qu'aucune perspective d'une fin des hostilités n'est en vue, Benny Gantz, membre du cabinet de guerre, a menacé de démissionner si un «plan d'action» pour l'après-guerre à Ghaza n'était pas adopté rapidement. Yoav Gallant a sommé Netanyahu de «préparer immédiatement» une «alternative gouvernementale au Hamas». Depuis que les forces sionistes ont pris le 7 mai le contrôle côté palestinien du poste-frontière de Rafah avec l'Egypte, l'acheminement de l'aide humanitaire est quasiment à l'arrêt. Ce passage est crucial pour les aides dont le carburant, indispensable aux hôpitaux et à la logistique humanitaire.