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Nucléaire iranien

Manoeuvres autour de Téhéran

En recevant son homologue sioniste lundi à Berlin, le chancelier allemand Olaf Scholz a refroidi l'ambiance qui aura duré plusieurs mois autour d'une conclusion heureuse de l'accord sur le nucléaire iranien.
L'État hébreu n'a jamais cessé d'agir, aux Etats-Unis comme en Europe afin de torpiller cet accord dont il affirme qu'il constitue une «menace militaire crédible» et il a menacé haut et fort d'empêcher par tous les moyens l'Iran de disposer d'un savoir-faire dans le domaine du nucléaire. En somme, les pressions sur Téhéran, sans avoir des objectifs parfaitement concordants, se conjuguent aussi bien depuis Washington, Londres, Paris et Bruxelles que de Tel Aviv où la perspective d'élections proches motive davantage les discours et les actions agressives des formations politico-religieuses en ordre de bataille.
Olaf Scholz a déclaré à Berlin, en recevant son homologue sioniste Yair Lapid, «regretter que l'Iran n'ait pas encore donné de réponse positive aux propositions des coordinateurs européens. Il n'y a aucune raison pour que l'Iran n'accepte pas ces propositions. Mais nous devons prendre note que c'est le cas et que cela (l'accord) n'arrivera certainement pas dans un proche avenir», a-t-il conclu en pleine conférence de presse.
Voilà plus de dix-huit mois que les discussions sont menées afin de préserver l'accord de 2015, torpillé par l'ancien président américain Donald Trump, à la grande joie du sionisme, mais les sanctions redoublées de Washington ont joué un rôle d'épée de Damoclès qui justifie autant les «doutes» de Téhéran que celui des capitales européennes, Berlin, Londres et Paris ayant déjà exprimé samedi les leurs sur la «réelle volonté» de l'Iran. Ces trois pays n'ont pas hésité en outre à accuser Téhéran de «poursuivre l'escalade de son programme nucléaire bien au-delà de ce qui pourrait être justifié de manière plausible pour des raisons civiles», donnant par-là même du grain à moudre à l'entité sioniste et faisant fi des multiples déclarations des plus hauts dirigeants iraniens dont le Guide suprême, l'ayatollah Khameneï, selon lesquelles l'Iran ne cherche pas à se doter de l'arme nucléaire.
Au demeurant, tous savent que dans la région sensible du Moyen-Orient, seul l'État sioniste dispose d'un arsenal de quelque 300 ogives nucléaires, chiffre avoué mais non vérifié, et qu'il n'a jamais souscrit au contrôle de l'AIEA dont il se refuse à être membre. Tout cela avec la bénédiction des puissances occidentales, plus enclines à jouer les gendarmes dans d'autres contrées.
C'est pourquoi la déclaration de Scholz a été saluée avec enthousiasme par son homologue sioniste qui a crié à «l'échec» des négociations en assurant qu'elles «n'atteindront pas l'objectif que nous partageons tous d'empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire». Et d'appeler Américains et Européens à «mettre sur table une menace militaire crédible contre l'Iran», au moment où Joe Biden, à des milliers de km de là, juge que la position de Téhéran est «un pas en arrière» parce qu'il conteste certains diktats.
Quant à l'entité sioniste, l'enjeu est de maintenir l'Iran sous l'ampleur des sanctions afin d'annihiler ses capacités financières de soutien au Hezbollah, au Hamas et à d'autres groupes dans la région. 

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