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Annexion de quatre territoires d’ukraine après le référendum

Poutine entérine la décision

Dans son discours, Poutine a appelé Kiev à «cesser immédiatement les tirs, toutes les hostilités et à revenir à la table des négociations».

Le président russe Vladimir Poutine a signé, hier, l'annexion de quatre territoires ukrainiens sous contrôle de Moscou, lors d'une cérémonie au Kremlin au cours de laquelle il a fustigé les Occidentaux et appelé Kiev à déposer les armes. Poutine est arrivé légèrement en retard dans la salle Saint-George du Kremlin pour son discours très attendu devant les membres du gouvernement, les députés, sénateurs et autres membres de l'élite politique russe, ainsi que des représentants religieux.
Après un discours de moins d'une heure, Poutine a signé les documents d'annexion aux côtés des dirigeants des régions séparatistes d'Ukraine de Donetsk et Lougansk (est) et de celles occupées par les troupes russes de Zaporijjia et de Kherson (sud). Le président russe et les quatre dirigeants prorusses ont ensuite joint leurs mains avant de scander «Russie!» à l'unisson avec la salle, selon les images retransmises à la télévision. «Un véritable moment historique», a commenté le présentateur de la chaîne Rossiya 24.
Dans son discours, Poutine a appelé Kiev à «cesser immédiatement les tirs, toutes les hostilités et à revenir à la table des négociations», malgré les récentes déconvenues des troupes de Moscou, dont une poche est depuis hier partiellement encerclée dans la ville stratégique de Lyman (est). Il a également longuement dénoncé l'Occident, qu'il a accusé de vouloir à tout prix préserver un «système néocolonial qui lui permet de parasiter et, en réalité, de piller le monde entier». «Ils veulent nous voir comme une colonie», a-t-il encore fustigé. Il a aussi accusé les Anglo-Saxons d'être à l'origine des «explosions» qui ont provoqué des fuites sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2, construits pour acheminer le gaz russe en Europe, une attaque qu'il avait déjà qualifiée jeudi «d'acte de terrorisme international». Ces annexions interviennent après sept mois d'opération militaire spéciale russe en Ukraine et des «référendums» organisés dans les régions occupées, qui ont été dénoncés comme des «simulacres» par Kiev et ses alliés, qui ont juré de ne «jamais» en reconnaître les résultats. Côté russe, le porte-parole du Kremlin a annoncé devoir «clarifier» si la Russie annexait la totalité des régions ukrainiennes de Kherson et de Zaporijjia ou uniquement les parties qu'elle occupe. Les dirigeants des pays de l'UE ont publié, hier, une déclaration «rejetant» et «condamnant» cette «annexion illégale», accusant Moscou de mettre «la sécurité mondiale en danger».
Balayant les critiques, Poutine a assuré qu'il «n'aspirait pas» à restaurer l'URSS tout en lançant: «Les habitants de Lougansk et Donetsk, Kherson et Zaporijjia deviennent nos citoyens pour toujours».
La capitale russe se prépare elle à des festivités, avec notamment un concert à l'ombre des murs du Kremlin, lors duquel Poutine pourrait faire une apparition. Une foule de quelques milliers de personnes s'approchait en début de soirée de l'emblématique place Rouge avec des drapeaux russes. «C'est formidable qu'ils aient été acceptés en Russie. Cela aurait dû être fait il y a longtemps, il y a huit ans, en fait», lors du premier conflit entre Kiev et les séparatistes prorusses, a déclaré à l'AFP Ildar Babaïev, 38 ans. Natalia Bodner, 37 ans, estime, elle, que «cela n'apportera rien dans nos vies».
En Ukraine, à Sloviansk, dans l'Est, Valentina Glouchtchenko, 52 ans, assure elle ne pas tenir compte des «aboiements de Poutine». «On aura la victoire», veut-elle croire. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky doit tenir une réunion de son Conseil de sécurité destiné à trouver des «solutions» à la situation.
Revendiquant son emprise sur ces territoires, la Russie, qui avait déjà annexé en 2014 la Crimée, péninsule du sud de l'Ukraine, a menacé de faire usage de l'arme nucléaire pour les défendre.
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit voter vendredi sur une résolution condamnant ces «référendums». Sur le front, les forces de Moscou étaient pourtant en difficulté à Lyman, important noeud ferroviaire dans l'Est qui est «partiellement encerclé» par les troupes ukrainiennes, selon le responsable séparatiste prorusse Denis Pouchiline.

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