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Seconde Guerre mondiale et conflit en Ukraine

Poutine fait le parallèle

Le 2 février 1943, les troupes du maréchal allemand Friedrich Paulus, encerclées, capitulent. Première reddition d'une armée nazie depuis le début de la guerre. Entièrement reconstruite sur ordre des autorités soviétiques, Stalingrad a été rebaptisée Volgograd, en 1961.

«Les chars allemands nous menacent à nouveau»: Vladimir Poutine a établi jeudi un parallèle entre la campagne militaire en Ukraine et la guerre contre le nazisme, à l'occasion des 80 ans de la victoire soviétique contre les armées d'Hitler à Stalingrad. Depuis des années, le président russe se présente en défenseur acharné du souvenir du triomphe de l'URSS face à l'Allemagne nazie, source d'une immense fierté en Russie et devenu justement un culte d'Etat.
Et depuis le début de l'offensive qu'il a déclenchée en Ukraine, le 24 février, Vladimir Poutine mobilise abondamment cet imaginaire en assurant que les responsables politiques au pouvoir à Kiev sont des néo nazis à l'origine d'un génocide des populations russophones de ce pays voisin. Jeudi, devant des militaires couverts de médailles et d'officiels réunis à Volgograd (sud-ouest), l'ex-Stalingrad, il a encore enfoncé le clou. «C'est incroyable, mais des chars allemands Leopard, sur lesquels sont dessinées des croix, nous menacent à nouveau», a-t-il dit, comparant les panzers d'Hitler et les blindés Léopard 2, de fabrication allemande et récemment promis par les Occidentaux aux Ukrainiens. «Et, encore une fois, les successeurs d'Hitler veulent se battre avec la Russie sur la terre ukrainienne en se servant des ‘'banderovtsy''», a-t-il ajouté, dans une référence aux partisans de l'ultra nationaliste ukrainien Stepan Bandera (1909-1959) qui avait collaboré avec les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale et que le Kremlin agite régulièrement en tant qu'épouvantail pour discréditer les autorités ukrainiennes.
Selon ses détracteurs, Vladimir Poutine chercherait à instrumentaliser sciemment l'Histoire pour défendre sa politique, quitte à glorifier la puissance de l'URSS et minimiser ses crimes. Considérée comme l'une des plus sanglantes de l'Histoire, avec environ deux millions de morts au total, la bataille de Stalingrad (1942-1943) a changé le cours du conflit. La victoire soviétique dans cette ville prend une importance symbolique accrue à l'approche du premier anniversaire du déclenchement le 24 février 2022 de l'opération militaire en Ukraine, à un moment où les Russes intensifient leurs attaques dans l'est de ce pays après une série de revers à l'automne. À la veille du 80e anniversaire de la victoire à Stalingrad, un buste de Staline a été inauguré à Volgograd, une cité d'un million d'habitants sur les rives de la Volga.
Les autorités russes ont depuis la chute de l'URSS une position ambivalente à l'égard de Staline: officiellement dénoncé pour la Terreur d'Etat qu'il a orchestrée dans les années 1930 et jusqu'à sa mort en 1953, il est toujours enterré devant le Kremlin, sur la place Rouge. Il reste respecté par de nombreux Russes, qui mettent en avant son rôle dans la défaite de l'Allemagne nazie face à l'Union soviétique. Jeudi, un défilé militaire a été organisé à Volgograd. Des gerbes de fleurs ont par ailleurs été déposées en nombre sur le Mamaïev Kourgan, une colline stratégique qui fut l'objet de terribles combats et reste depuis des décennies un lieu de pèlerinage pour ceux souhaitant rendre hommage aux exploits de l'Armée rouge. La bataille de Stalingrad, déclenchée en juillet 1942, a duré 200 jours et nuits. Cette ville, transformée en champ de ruines, a été le théâtre de bombardements aériens allemands dévastateurs et de combats de rue d'une violence extrême.
Le 2 février 1943, les troupes du maréchal allemand Friedrich Paulus, encerclées, capitulent, la première reddition d'une armée nazie depuis le début de la guerre. Entièrement reconstruite sur ordre des autorités soviétiques, Stalingrad a été rebaptisée, prenant le nom de Volgograd, en 1961, huit ans après la mort de Joseph Staline. Depuis 2013, en vertu d'une décision des élus locaux, elle «se rebaptise» et redevient Stalingrad six fois par an, notamment le 2 février pour l'anniversaire de la victoire en ce lieu et le 9 mai, date à laquelle la Russie commémore la défaite de l'Allemagne nazie.

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