Résolution de l’AG de l’ONU sur un cessez-le-feu à Ghaza
Riyadh Mansour salue la large majorité
Des bombardements sont intervenus quelques heures après le vote de l’Assemblée générale de l’ONU à New York qui a réclamé, avec 158 voix, un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel dans la bande Ghaza, un appel rejeté par les États-Unis.
Le représentant permanent de l’État de Palestine auprès des Nations unies, Riyadh Mansour, s’est félicité de l’adoption, mercredi soir, à une large majorité par l’Assemblée générale de l’ONU d’une résolution exigeant un cessez-le-feu «immédiat et inconditionnel» à Ghaza, et appelé la communauté internationale à mettre fin au «cauchemar» des habitants de l’enclave ravagée par plus d’un an d’agression génocidaire sioniste. «Nous sommes reconnaissants de ce soutien écrasant», a réagi Riyadh Mansour avant d’ajouter : «Nous continuerons à frapper à la porte du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale jusqu’à ce qu’un cessez-le-feu soit mis en place.» Le diplomate palestinien a, en outre, appelé la communauté internationale à mettre fin au «cauchemar» des habitants de Ghaza. «Ghaza est le cœur sanglant de la Palestine et une blessure ouverte pour l’humanité», a-t-il lancé, évoquant les images de souffrances qui devraient «hanter la conscience du monde». La résolution, adoptée lors de la dixième session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée générale de l’ONU, a été proposée par le groupe des États arabes aux Nations unies, le Mouvement des non-alignés (MNA) et l’Organisation de coopération islamique (OCI). La résolution qui a recueilli 158 voix pour, 9 contre et 13 abstentions, «exige un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent».
La Défense civile de Ghaza a indiqué que des frappes israéliennes, jeudi, avaient fait au moins 33 martyrs parmi lesquels 12 agents chargés de sécuriser des camions d’aide dans le sud du territoire palestinien, dévasté par 14 mois de bombardements sauvages par l’armée sioniste. Ces bombardements sont intervenus quelques heures après l’appel de l’Assemblée générale de l’ONU à New York qui a réclamé, à une très large majorité, un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel dans la bande Ghaza, un appel symbolique rejeté par Israël et les États-Unis. Tôt jeudi matin, sept agents de sécurité ont été tués dans une frappe à Rafah et 5 autres dans une frappe à Khan Younès, deux villes du sud de la bande de Gaza, a déclaré le porte-parole de la Défense civile de Ghaza, Mahmoud Bassal. «Les camions transportant de la farine étaient en route pour des entrepôts de l’UNRWA», l’Agence d’aide aux réfugiés palestiniens, a encore dit Bassal. «L’occupation vise à détruire tous les services destinés aux citoyens de la bande de Ghaza», a-t-il affirmé. «L’occupation, a une fois de plus, pris pour cible ceux qui assuraient la sécurité des camions d’aide», a déclaré Bassal, ajoutant qu’une trentaine de personnes, pour la plupart des enfants, avaient été blessées.
Dans d’autres frappes tôt jeudi, des avions de chasse israéliens ont pris pour cible deux maisons près du camp de réfugiés de Nousseirat (centre) et dans la ville de Ghaza (nord), a indiqué Bassal. «15 martyrs parmi lesquels au moins 6 enfants et plus de 17 blessés ont été retrouvés à la suite du bombardement israélien» d’un bâtiment abritant des personnes déplacées près de Nousseirat, a-t-il dit, ajoutant que les corps de 6 autres personnes tuées lors d’une frappe sur un appartement de Ghaza-ville avaient été transportés à l’hôpital, ainsi que de nombreux blessés. Dans la nuit de mardi à mercredi, au moins 22 personnes parmi lesquelles des femmes et des enfants ont été tuées dans une autre frappe sioniste dans le nord de la bande de Ghaza, selon la Défense civile du territoire palestinien. Le génocide israélien a fait plus de 44 805 martyrs à Ghaza, en majorité des femmes et des enfants, selon des données du ministère de la Santé palestinien.