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Williams reconnaît l’échec des pourparlers de Genève

Un échec programmé

Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, la conseillère du secrétaire général des Nations unies pour les affaires libyennes, Stephanie Williams, a dû reconnaître, hier, que les pourparlers de Genève entre le président de la Chambre des représentants (Parlement), Saleh Aguila, et celui du Haut Conseil d'État, sorte de Sénat basé à Tripoli, Khaled al-Mechri, n'ont pas abouti à l'accord attendu sur les points controversés qui conditionnent le processus constitutionnel.
Elle a estimé, dans un communiqué, que le point majeur de la discorde entre l'Est et l'Ouest concerne bien les critères de candidature à la présidentielle, sachant que Benghazi où trône le maréchal Khalifa Haftar rejette catégoriquement l'interdiction éventuelle des candidatures de militaires et des binationaux à moins que les militaires dont il est question ne démissionnent définitivement de leur poste.
Or, c'est de Haftar qu'il s'agit puisque l'homme est citoyen américain, ayant débarqué en Libye en 2011 après avoir navigué pendant 20 ans aux Etats-Unis dans un épais brouillard.
Lors des préparatifs de la présidentielle avortée du 24 décembre 2021, il avait simplement chargé son adjoint de diriger l'armée autoproclamée nationale libyenne pour la période de la campagne électorale, signe de sa mainmise sur celle-ci.
Si les deux chambres sont parvenues, dixit Stephanie Williams, à «un consensus sans précédent sur la majorité des questions en suspens depuis longtemps», notamment la définition du siège des deux chambres, la répartition du nombre de sièges pour chaque législature, la répartition des pouvoirs entre le chef de l'État, le Premier ministre, le Conseil des ministres et les collectivités locales, ainsi que la forme spécifique de décentralisation (délimitation du nombre de gouvernorats, de leurs pouvoirs, du mécanisme de répartition des revenus aux différents niveaux de gouvernement et de la représentation des composantes culturelles), il semble que le litige des critères d'éligibilité soit réellement insoluble, au regard des exigences de chaque camp dont les antagonismes n'ont pas disparu et ne peuvent disparaître comme par enchantement.
La raison en est fort simple, les puissances et autres parties étrangères qui tirent les ficelles depuis plus d'une décennie n'ont aucunement l'intention de renoncer aux dividendes de leur engagement et de leur présence et elles sont prêtes, le cas échéant, à maintenir la Libye dans un statu quo pernicieux pour quelque temps encore et toujours. 

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