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Tebboune reçoit L'envoyée spéciale de Macron

Alger-Paris: le dégel?

En diplomatie, un message d'un chef d'État à son homologue est souvent annonciateur d'une reprise du dialogue...

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu, hier, l'envoyée spéciale et conseillère Afrique du Nord et Moyen-Orient du président français Emmanuel Macron, Mme Anne-Claire Legendre, a rapporté, hier, un communiqué de la présidence de la République. Mme Legendre «était porteuse d'une lettre du président français à Monsieur le président de la République», souligne la même source. Cette audience est la première du genre depuis le rappel de l'ambassadeur algérien à Paris, en protestation de la reconnaissance par la France de la prétendue marocanité du Sahara occidental. Il est certainement trop tôt pour tirer une quelconque conclusion sur un éventuel réchauffement des relations entre Alger et Paris, mais en diplomatie, un message d'un chef d'État à son homologue est souvent annonciateur d'une volonté de dégel ou une entame d'une reprise du dialogue pour sortir d'une passe difficile dans les relations entre deux États. En l'espèce, il faut reconnaître que le «retrait» et non le «rappel» de l'ambassadeur décidé par Alger constitue l'expression d'une colère qu'un simple message ne saurait dissiper. Mais en diplomatie, il ne faut jamais dire jamais et entre l'Algérie et la France, bien des crises, autrement plus complexes que celle traversée, ces derniers mois, ont trouvé leur solution.
Mieux encore, les relations algéro-françaises ont connu des séquences on ne peut plus positives, notamment à l'occasion de la visite du président Macron en Algérie en août 2022. Une date référence que le chef d'État français aime à évoquer. Dans son dernier message au président Tebboune, à l'occasion de sa réélection, Emmanuel Macron a tenu à préciser que «les relations avec l'Algérie demeurent exceptionnelles dans tous les domaines, notamment la sécurité et la lutte contre le terrorisme». Domaine stratégique d'un dialogue que le président français juge «primordial, notamment dans le contexte de la présence de l'Algérie au Conseil de sécurité des Nations unies». Il avait, il y a quelques mois, insisté sur la qualité du travail que fournit la représentation algérienne au Conseil de sécurité de l'ONU, notant que la France a voté des résolutions proposées par l'Algérie sur le dossier palestinien.
Mais il convient de noter la «dérive» de la prétendue marocanité du Sahara occidental qui a provoqué la crise entre Alger et Paris. Nonobstant cet écueil, Emmanuel Macron a souligné dans son message de félicitations que «des liens d'amitié forts unissent la France et l'Algérie». Il a affirmé vouloir «poursuivre résolument le travail ambitieux engagé avec la Déclaration d'Alger pour renouveler le partenariat qui unit nos deux pays». Cette Déclaration d'Alger a donné naissance à la commission mixte d'historiens algériens et français. Cette instance du dialogue algéro-français a conclu à la nécessaire restitution des biens du patrimoine historique algérien volés par la France coloniale. À ce jour, la France n'a pas donné suite à cette demande des historiens. Un éventuel dégel des relations entre les deux pays renverrait le dossier de la mémoire sur le devant de la scène. Paris saura-t-il avoir le courage d'assumer? Il est difficile de répondre à cette question, mais l'on peut d'ores et déjà souligner qu'il reste trois années pour faire aboutir le dialogue mémoriel engagé par Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron. Un dialogue qui a connu quelques «hauts» et pas de «bas», en raison principalement d'agissements de l'Élysée.
Avec son message de félicitations et celui remis au président Tebboune par son envoyée spéciale pour la région Mena, Macron entend sans doute corriger le tir. La question qui se pose est de savoir ce qu'en fera Alger...

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