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Américains, Allemands, Italiens et monarchies du Golfe captivés par le marché

Algérie: c'est toujours l'Eldorado

Un foisonnement de propositions d'appels du pied et de franches volontés d'investissement direct se traduisent à la Foire internationale d'Alger par une sorte d'engouement bien visible.

Les USA affichent une volonté sans faille à renforcer le partenariat avec l'Algérie. L'ambassadrice américaine a évoqué un plan de diversification des investissements de son pays. L'agriculture, les énergies renouvelables, la mécanique, le tourisme et bien d' autres secteurs ont pu être identifiés à travers trois longues missions d'exploration du potentiel économique algérien. Des opérateurs très impliqués dans l'économie US, ont réalisé des tournées à travers le pays et les conclusions ont été couchées dans un rapport détaillé. L'ambassadrice en a annoncé, hier, les conclusions, en présentant quelques grands projets d'investissement futurs.
Les Américains ne viendront pas juste pour faire plaisir au gouvernement algérien. Ils sont, en quelque sorte en mission pour leur pays qui leur a souligné l'urgence de mettre pied dans un pays-continent qui a tous les atouts de l'émergence économique. Cette volonté de ne pas passer à côté d'une zone de croissance avérée, doublée d'une porte d'entrée en Afrique, à travers ses infrastructures et un grand potentiel humain, n'est pas du seul fait des Etats-Unis. La Russie, la Turquie et la Chine ont, eux aussi, affiché une intention de densifier leur présence dans le pays, avec là aussi, une vision stratégique élargie vers l'ensemble du continent noir. L'intérêt signifié par les USA est précédé par des actions concrètes, notamment de la part de la Turquie qui a beaucoup accompli dans le cadre du partenariat avec l'Algérie. Des investissements à succès, qui génèrent des recettes en devise parlent pour ce grand pays du Moyen-Orient.
Un Moyen-Orient, faut-il le souligner, bouillonnant d'impatience de s'établir économiquement en Algérie pour ne pas se laisser distancer par la concurrence. Jordaniens, Qataris, Émiratis et Saoudiens avancent déjà des projets qui n'attendent que leur concrétisation sur le terrain. Les exemples de Qatar Steel à Bellara et les investissements dans le matériel militaire roulant avec la Snvi et l'ANP, sans oublier l'opérateur de téléphonie mobile Ooredoo, sont autant d'empreintes d'une volonté arabe de faire de l'Algérie une destination d'investissement. Les nombreuses rencontres d'affaires, les B to B entre les hommes d'affaires algériens et arabes et les rencontres à l'image de celle organisée récemment avec des opérateurs jordaniens, témoignent d'un processus en phase de maturation qui débouchera bientôt sur du concret, en plus de ce qui a déjà été réalisé dans les secteurs de l'industrie pharmaceutique et du tourisme.
L'empressement des nations arabes n'obéit pas forcément au seul sentiment de fraternité. Les hommes d'affaires de cette région du monde sont bousculés par des attentes européennes très clairement exprimées par des ministres italiens, allemands et français, pour ne citer que les pays de l'UE les plus en vue. La conjoncture géopolitique nouvelle engendrée par la guerre en Ukraine oblige les pays de l'Union européenne à hâter leur entrée économique en Algérie. Cela en plus des considérations plus classiques liées au potentiel algérien et son positionnement en Afrique. Les Italiens et les Allemands qui multiplient les déclarations de bonnes intentions n'en restent pas aux paroles et proposent chacun pour ce qui le concerne une méga- centrale de production d'hydrogène vert. Ce serait un pas de géant économique et technologique pour l'économie nationale. La France qui, par la voix de son nouveau ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a renouvelé la disponibilité de son pays à reconstruire un partenariat fécond sait que le temps presse et prévoit d'actionner les instances bilatérales pour donner un sérieux coup de fouet à la coopération économique.
Ce foisonnement de propositions d'appels du pied et de franches volontés d'investissement direct se traduit au Palais des expositions d'Alger par une sorte d'engouement bien visible dans l'attitude des exposants américains, notamment qui entendent visiblement profiter du statut d'invité de leur pays pour se placer dans l'échiquier économique algérien.
L'attrait qu'exerce l'Algérie sur le reste du monde va au-delà des pays traditionnellement proches, pour trouver des exemples en Europe du Nord. Ainsi, présent à Helsinki pour représenter l'Algérie à une réunion Afrique-pays nordiques, Ramtane Lamamra a été invité par le président du Conseil d'affaires fino-algérien, Jukka Sihvo. Le profil de l'hôte du ministre des Affaires étrangères traduit, si besoin, l'intérêt qu'éprouvent les opérateurs économiques finlandais à s'implanter en Algérie. Il n'est pas de tradition que Lamamra ait ce genre de sollicitation, lorsqu'il participe à des réunions internationales. L'entretien a porté sur «le climat des affaires dans notre pays à la lumière du nouveau Code d'investissement élaboré selon les orientations du président de la République», rapporte un communiqué des Affaires étrangères. Un Code algérien qui trouve un écho aussi loin en Europe. À méditer...

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