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Le Maroc n'arrive plus à dissimuler sa frayeur après la fermeture du gazoduc

Avis de tempête au royaume

L'Etat marocain qui cumule une dette publique de plus de 41 milliards de dollars, verra sa situation gravement détériorée au plan financier.

Depuis dix jours qu'il ne reçoit plus le gaz algérien, le Maroc ne parvient pas à digérer l'annulation du contrat gazier qui lui garantissait 15% de sa production d'électricité. Il faut dire que pour n'importe quel pays au monde, un déficit de cette ampleur, qui survient subitement, constitue un très gros souci. Privé d'une partie conséquente et gratuite de l'énergie nécessaire pour le fonctionnement de ses centrales, le Maroc risque le black-out à tout moment. À moins de remplacer les quantités de gaz manquant, en s'approvisionnant sur le marché spot. Auquel cas, la facture sera plus que salée. Cela est une certitude que partagent tous les observateurs de la scène énergétique. Le prix du gaz a progressé de 600%, ces dernières semaines. L'on n'est donc pas dans un problème «à la marge», comme tentent de le faire accréditer des responsables marocains, fortement relayés par leurs médias. Ainsi, au lieu de reconnaître la complexité de la situation dans laquelle se trouve le pays, la presse du royaume s'ingénie à trouver des subterfuges dans un exercice d'explication peu convaincant. La stratégie médiatique de Rabat consiste d'abord à minimiser l'impact financier et en terme de production d'énergie consécutive à la rupture de contrat avec l'Algérie. Le discours, unanime, au sein de la classe politico-médiatique soutient que 15% de la production globale n'est pas de nature à perturber l'approvisionnement du pays en électricité. Mais tout ce beau monde néglige de dire que le gaz algérien qui était gratuit, devra être remplacé à coups de centaines de millions de dollars au minimum. Un surplus de dépense en perspective. L'immense gap qui résultera de cette situation subite, sera couvert soit par le Trésor public qui supportera la nouvelle dépense ou bien, les coûts supplémentaires seront répercutés sur le prix de l'électricité. Ce sera donc aux foyers marocains de payer la facture de l'errance du Makhzen. dans les deux cas, l'impact est terrible. Et pour cause, l'Etat marocain qui cumule une dette publique de plus de 41 milliards de dollars, verra sa situation gravement détériorée au plan financier. Un pas de plus en direction de la cessation de paiement. Il faut savoir en effet, que cette dette correspond à plus de 75% de son PIB. Quasiment intenable pour un pays, dont la balance des paiements est déficitaire, se chiffrant à plus de 6 milliards de dollars. Le supplément inattendu de la facture énergétique aura pour effet immédiat d'aggraver considérablement les déficits commerciaux du royaume.
Ce tableau que les médias marocains essayent de masquer va exploser à la figure du roi Mohammed VI dans le courant de l'année 2022. Il est clair, en effet, que la nouvelle pression financière consécutive à la fermeture du gazoduc Maghreb Europe est véritablement considérable et pourrait amener les autorités du pays à rationner la consommation d'électricité. C'est la troisième voie envisagée par les experts qui retiennent dès à présent l'incapacité du royaume de faire face à une dépense énergétique qui s'annonce colossale, sans la répercuter sur les ménages du pays. A défaut de payer pour les gaffes de leur roi, les Marocains se verront obligatoirement rationnés. Il va de soi que ce régime touchera principalement la classe moyenne et populaire. Les nantis du royaume auront leur propre groupe électrogène. Ces conséquences vraisemblables et d'ailleurs attendues par les observateurs, sont dissipées par la presse marocaine qui évoque avec une assurance étonnante des solutions comme l'inversion du flux du gazoduc entre l'Espagne et le Maroc. Les médias du Makhzen ne disent pas que cette opération nécessite de gros investissements et un temps incompressible pour se réaliser. Le pot aux roses ne pouvant pas être caché longtemps, ils ont négligé cette option pour porter leurs accusations contre l'Algérie qui, disent-ils, refuse de laisser l'Espagne vendre du gaz algérien au Maroc. Là aussi, ils passent sous silence des clauses de tout contrat similaire à celui du GME qui oblige le destinataire à ne pas revendre le gaz à un pays tiers. L'Algérie devient donc l'objet de leurs attaques insensées, histoire de préparer leur opinion publique pour lui fournir un coupable tout désigné en cas de hausse des prix de l'électricité ou de délestage, en raison d'une production insuffisante. Enfin, des sites d'info marocains citent les Etats- Unis, le Qatar et les Emirats arabes unis comme probables fournisseurs. Ils insinuent sans trop y croire que ces pays alimenteront le Maroc gratuitement.

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