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Dessalement de l’eau de mer

Ce que préconisent les experts

Ahmed Kettab juge impératif d’adapter la stratégie nationale de gestion de l’eau à la donne climatique actuelle.

Le professeur Ahmed Kettab recommande de gérer, en priorité, les ressources hydriques nationales, avant d'aller vers le dessalement de l'eau de mer. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale Alger chaîne 3, cet expert et consultant en gestion de l'eau, affirme en effet qu'une gestion avisée des eaux superficielles et souterraines, est un préalable incontournable avant d'opter pour les usines de dessalement. Le Pr. Kettab énumère une série de mesures en vue de parer aux effets du changement climatique, dont le corollaire, sous nos latitudes, est la sécheresse. Il évoque alors le recyclage de l'eau «Nous rejetons près de 80% des 2 milliards d'eau potable que nous consommons. Il faut traiter les eaux usées et les réutiliser pour les besoins de l'agriculture, de l'industrie et des loisirs», explique-t-il dans l'émission matinale L'Invité de la rédaction. Par ailleurs, et plutôt que d'aller vers des projets surdimensionnés dans la construction de barrages et de stations de dessalement, le Pr. Kettab préconise une approche qui consiste à réduire la taille des infrastructures ce qui permettra de gagner en efficacité dans le domaine de la gestion et de la production de l'eau.
«Dans notre situation, il faut privilégier des petits barrages de 100 000 à 150 000 m3, mais des barrages en terre pour une durée de vie de 5 à 6 ans, et que ceux-ci soient proches des exploitations agricoles», indique-t-il. Ce même processus s'applique aux stations de dessalement de l'eau de mer, puisque le Pr. Kettab estime inapproprié d'opter pour des stations d'une capacité de 500 000 m3 mais qui fonctionnent seulement à 40% ou de 50% de leur capacité. «Le mieux c'est d'aller vers l'installation de stations de dessalement de 100 000 m3 afin de mieux les maîtriser. Il s'agit en outre d'intégrer dans cette démarche les entreprises locales, lesquelles sont, désormais, capables de réaliser et de mettre en place des stations de dessalement d'une capacité de 10 000 m3 à 20 000 m3». Le Pr. Kettab, rappelle qu'au cours des vingt dernières années, l'Algérie aura dépensé quelque 20 milliards dans le secteur de l'eau, notamment pour la construction de barrages, dont le nombre s'élève aujourd'hui à 85 (...) «Il est prévu, qu'à l'horizon 2025-2030, les barrages seront au nombre de 125 à 130», annonce-t-il.
Le Pr. Kettab juge enfin impératif d'adapter la stratégie nationale de gestion de l'eau à la donne climatique actuelle, surtout que la hausse inédite des températures voit, ces dernières vingt années, les précipitations diminuer de près de 30%. Entre autres recommandations, le Pr. Kettab invite à intensifier la coopération internationale dans le domaine de l'eau, tout en mettant l'accent sur la formation, la recherche et l'enseignement. Le but ultime étant de garantir la disponibilité de l'eau en quantités suffisantes. Le ministre animait une conférence de presse en marge d'une réunion avec les directeurs des travaux publics et des ressources en eau pour écouter leurs préoccupations et leur remettre les affectations financières pour l'exercice 2023. Rappelons que le ministre des Travaux publics, de l'Hydraulique et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh a affirmé que les hautes autorités du pays accordaient un grand intérêt au suivi des répercussions de la crise de l'eau, notamment à travers l'option du dessalement de l'eau de mer.
L'objectif consiste à couvrir 80% des besoins de la population à partir du dessalement de l'eau de mer, en plus de l'eau des barrages pour alimenter les villes de l'intérieur, ce qui permettra de réaliser un équilibre dans la fourniture de ce service public à tous les citoyens des différentes régions du pays, a fait savoir le ministre. Citons enfin la dernière réunion du gouvernement au cours de laquelle il a été décidé d'inscrire un programme d'urgence supplémentaire pour une meilleure préparation du mois de Ramadhan et de la saison estivale 2023 afin de faire face au stress hydrique. 

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