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Management et gouvernance locale

Comment rénover les visions et les procédés

Des scènes quasi quotidiennes, dont les réseaux sociaux se font l’écho, mettent en scène des échanges, souvent violents, entre walis et subalternes.

Les ministres de l’Industrie et celui de l’Agriculture viennent d’opérer des mouvements au niveau de leurs départements respectifs, touchant autant les fonctions centrales, pour le premier cité, que les directions transversales pour le deuxième. En effet, Aoun a procédé au remplacement de deux directeurs centraux chargés respectivement de la production, du développement industriel, de la promotion des exportations et de la recherche, ainsi que de la direction générale de la veille stratégique.
Deux postes sensibles et stratégiques pour ce qui est de la gestion de ce portefeuille ministériel important et vital pour l’économie nationale. Pour le département ministériel de Henni, ce sont plutôt les directions transversales qui sont la cible du secteur agricole. Que ça soit pour l’un ou pour l‘autre, la décision de relever de leurs fonctions des responsables centraux ou transversaux obéit, certainement à des critères et à des motivations, dont nous ignorons totalement les tenants et aboutissants. Néanmoins, il reste évident qu’imputer ces décisions de limogeage à des manques à gagner ou des retards de réalisation, lenteurs bureaucratiques, incompétences, etc. serait une pure spéculation, étant donné l’absence d’explications officielles à ce sujet. Cela dit, de tels mouvements interviennent en réponse à des dysfonctionnements et à des lenteurs dans la réalisation et la mise en œuvre des programmes gouvernementaux, faut-il le remarquer. Il convient de rappeler aussi que cela fait un moment que de tels mouvements sont opérés, touchant différents corps et fonctions, sans que cela puisse apporter une réelle dynamique dans les missions ciblées. L’appareil économique reste encore et toujours en proie à des lenteurs et des complications qui renvoient à des problèmes complexes, mais non solubles.
Preuve en est, ces milliers de projets débloqués au plan local, suite à la diligence de missions, comme celles du médiateur de la République, aujourd’hui à la tête de celles pilotées par l’ancien médiateur devenu proche du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales. Comment expliquer de telles blocages et situations à différents niveaux de responsabilité ? Cela nous renvoie à ces scènes quasi quotidiennes, dont les réseaux sociaux se font l’écho, mettant en scène des dialogues et des échanges, souvent violents, entre chefs de l’exécutif de wilaya et des responsables transversaux impliquant différents secteurs. Des scènes censées renseigner sur et justifier l’action des walis sur le terrain, mais qui trahissent un état des lieux conflictuel, bureaucratique et souvent délictueux prenant en otage des programmes sectoriels et communaux. « Nous n’avons pas de bureaucratie, mais bien des problèmes de compétences », ressassait, jeudi dernier, l’expert foncier, Ammar Bouka Rahoum sur les ondes de la radio chaîne 3. Ce dernier n’a pas manqué de soulever une autre question relative à l’accès aux postes de gouvernance et d’autorité locale qu’aux seuls sortants de l’ENA ?
Il serait, peut-être, judicieux de s’intéresser à cette piste de réflexion, d’autant plus que jamais la problématique de la gouvernance locale ne s’était posée de telle manière, qu’au cours de ces dernières années. L’expert en question n’a pas manqué de s’interroger sur le pourquoi de la non-instauration « d’un marché public de recrutement à tous les niveaux, jusqu’aux walis ? ». En effet, il est devenu quasi rare de nos jours de voir établir les administrations et les entreprises publiques des plans de gestion des ressources humaines RH, comportant les états de besoins en matière de postes de travail à combler et les fonctions ciblées.
C’est à ces niveaux, peut-être que réside toute la problématique de la gouvernance locale et la nécessité de passer vers un management rénové des collectivités locales et des entreprises publiques.

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