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Pass sanitaire, réduction des capacités d'accueil à 50% et interdiction d'accès aux moins de 16 ans

Comment se marier en temps de Covid-19

Cette décision, qui intervient à l'aube de la 4e vague de coronavirus peut paraître suicidaire. Elle pourrait, néanmoins, sauver la campagne de vaccination...

Être vacciné pour se marier! Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a annoncé, jeudi dernier, la réouverture «officielle» des salles des fêtes. Néanmoins, leur accès ne sera autorisé que sous présentation du pass sanitaire. «Les responsables des salles des fêtes doivent exiger un pass sanitaire, avec l'utilisation des codes QR (Quick Response) pour l'ensemble des travailleurs et des visités de ces espaces», précise le département de Kamel Rezig. Il est également question d'interdire l'entrée aux enfants de moins de 16 ans. De plus, les salles ne sont autorisées qu'à exploiter 50% de leurs capacités d'accueil. «Les exploitants de salles des fêtes sont soumis à un protocole sanitaire strict, avec limitation de la moitié de leur capacité d'accueil», précise la même source. Ils devront également nettoyer et désinfecter les salles de façon périodique, avant et après toute utilisation, de désinfecter les ustensiles et les objets utilisés, et de fournir tous les moyens de prévention, notamment le savon liquide, les gels hydro-alcooliques, les bavettes etc. «Les responsables des salles des fêtes sont tenus, également, de fournir des appareils de contrôle de la température des invités et de veiller au respect de la distanciation sociale à l'intérieur des salles (1,5 mètre au moins)», est-il souligné. Pour garantir le respect «strict» de ces conditions, le gérant de la salle sera légalement responsable de toute infraction à ce protocole. Dans ce sens, avant de pouvoir reprendre son activité, suspendu depuis presque 2 ans, tout propriétaire de salle des fêtes devra déposer un engagement écrit à respecter le protocole sanitaire au niveau des directions du commerce de wilayas. «Ce dossier doit être accompagné d'une copie du registre du commerce et d'une copie de l'agrément», est-il précisé. Des décisions fermes qui doivent éviter la faillite de cette activité, tout en empêchant la propagation du virus.
Néanmoins, le problème du respect de ces mesures se pose. Sachant que malgré l'interdiction qui dure depuis mars 2019, de nombreuses salles ont continué à activer au «noir». Presque chaque semaine, elles accueillent des cérémonies sans qu'elles soient iniquiétées. Elles ne se cachent même pas. Les cortèges nuptiaux se suivent les uns après les autres. On ne peut pas dire qu'ils font preuve d'une grande discrétion. La faute à un contrôle quasi absent. Ne va-t-on pas revivre le même scénario, avec ce protocole? Le département de Kamel Rezig assure que non, car des équipes spéciales ont été réquisitionnées afin de faire des «descentes surprises» au niveau de ces établissements. «Des brigades mixtes du secteur du commerce et des services de la sûreté ont été mobilisées en vue de veiller au strict respect des mesures sanitaires et préventives, à travers des visites d'inspection inopinées», atteste-t-il. Tout contrevenant risque la fermeture définitive de son commerce. «Toute infraction constatée à ces mesures entraînera la fermeture immédiate et la mise à l'arrêt de l'activité», menace le ministère du Commerce. Cette décision, qui intervient à l'aube de la 4e vague de coronavirus peut paraître suicidaire, du fait des dangers que représente ce type de réjouissances.
Toutefois, le fait d'avoir imposé un passeport sanitaire peut «booster» la campagne de vaccination. Elle est presque à l'arrêt. Le porte-parole du Comité scientifique de suivi de la pandémie de Covid-19, le docteur Djamel Fourar, a révélé, jeudi dernier, que le nombre de personnes ayant reçu leurs deux doses de vaccin est d'à peine 5 millions. Un chiffre qui n'a pas évolué depuis la rentrée sociale. Terrible. Il a ainsi tiré la sonnette d'alarme. Il affirme que si la vaccination ne s'accélère pas, dans les prochains jours, le pays vivra une 4e vague encore plus dévastatrice que les trois précédentes. L'obligation du pass sanitaire pour les salles des fêtes peut donc être un moyen efficace afin d'inciter la population à se faire vacciner. Mais est-ce suffisant? Ne doit-on pas le généraliser pour d'autres lieux publics? De grandes décisions doivent être prises dans ce sens, avant que ce ne soit trop tard. Enfin, si ce n'est pas déjà le cas...

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