Le contexte électoral s'installe progressivement
Dans le vif de la présidentielle
À vingt jours de la convocation du corps électoral, prévue le 8 juin prochain, c'est tout le paysage politique qui frémit et qui livre des lectures sur la prochaine présidentielle.
Avec l'annonce, hier, de la candidature de Louisa Hanoune, à laquelle s'ajoutent les multiples actions partisanes dans lesquelles a été évoquée, d'une manière ou d'une autre, la présidentielle du 7 septembre prochain, le paysage politique s'installe progressivement dans le contexte préélectoral. Les week-ends deviennent ainsi de plus en plus animés dans les quatre coins du pays où les formations politiques partent à la rencontre des populations, même si ces dernières n'éprouvent plus la ferveur d'antan envers la chose politique. Nonobstant, les acteurs politiques sont sur le terrain, et la fièvre électorale tend à s'installer à mesure qu'approche le scrutin présidentiel. En effet, à vingt jours de la convocation du corps électoral, prévue le 8 juin prochain, c'est tout le paysage politique qui frémit. Comme en témoigne l'ambiance qui aura marqué l'ensemble des activités partisanes de ce week-end. Qu'il s'agisse du PT, du FFS, du RND ou des autres formations politiques, le temps était à la mobilisation des troupes et au débat quant à la position finale à prendre par rapport à l'échéance présidentielle. En attendant que ces entités tranchent leur position, comme c'est le cas pour le vieux parti de l'opposition, une première décantation semble s'être déjà opérée. Particulièrement avec l'officialisation de la participation de Louisa Hanoune à ce scrutin. Cette candidature est ainsi venue élargir le spectre des prétendants à la magistrature suprême. La course présidentielle a enregistré déjà deux candidatures.
Il s'agit, d'abord, de Zoubida Assoul, patronne de l'Union pour le changement et le progrès (UCP) qui était la première à faire état de son intention de briguer la magistrature suprême. «Après mûre réflexion, et au regard de la situation de notre pays, dans un monde qui annonce des bouleversements sans précédent faisant craindre des risques sécuritaires réels qu'induit la nouvelle géopolitique, j'ai décidé de me porter candidate à la présidentielle 2024, après approbation du conseil national le 1er mars de l'année en cours», a-t-elle expliqué. Par la suite, c'était au tour de Belkacem Sahli, patron de l'Alliance nationale républicaine (ANR), du défunt ancien chef de gouvernement Rédha Malek, de déclarer sa candidature à la présidentielle du 7 septembre prochain. «Concernant la prochaine élection présidentielle, le groupement des partis a décidé d'y participer à travers un candidat consensuel, en l'occurrence le professeur Belkacem Sahli...», est-il indiqué dans le communiqué signé par cette nouvelle alliance.
Candidat d'un groupe de partis, réunis dans l'alliance «la stabilité et la réforme», l'ancien secrétaire d'État multiplie depuis les sorties et les conférences zonales en perspective du scrutin présidentiel. Ceci pour les partis politiques qui ont décidé et validé leur option de participer à ce scrutin ainsi que le nom de leur candidat. Ce qui n'est pas le cas pour le Mouvement de la société pour la paix (MSP).
Le parti islamiste, s'il n'a pas laissé de place au doute quant à sa participation à cette joute électorale, n'a pas encore désigné celui qui sera son candidat. La réponse sera apportée par le conseil consultatif du parti, qui tranchera la question à l'occasion de sa prochaine session prévue dans une semaine.
L'instance de délibération du parti se prononcera à l'issue de cette session prévue les 24 et 25 mai en cours. En plus d'entériner l'option de la participation qui a vite fait consensus au sein des structures du parti, cet organe donnera le nom du candidat du parti pour la présidentielle.
«Tout indique que c'est le président du parti, Abdelali Hassani Cherif, qui sera le candidat du MSP», indique-t-on dans l'entourage du parti. Ce dernier s'apprête ainsi, après avoir peaufiné sa stratégie de campagne, à s'engager dans la course présidentielle avec son propre candidat, près de trente ans après celle du défunt Mahfoud Nahnah, en 1995.