De la viande rouge à bas prix

Trois mois nous séparent du Ramadhan et les collaborateurs du ministère du Commerce affirment que les opérations d'importations ont d'ores et déjà commencé. «Des quantités doubles de viandes rouge et blanche, seront cette année en prévision du mois sacré du Ramadhan et seront commercialisées à des prix abordables pour le client», promet Benhanini Mustapha. L'interlocuteur n'est autre que le P-DG de la Société de développement des cultures agricoles stratégiques (Sdcas). L'acte a été joint à la parole et les premiers lots importés sont arrivés. Aux dernières nouvelles, les opérations ont concerné les wilayas de Béchar et d'Oum El Bouaghi, comme affirmé dans les derniers communiqués rendus publics par les directions de wilayas du commerce au sujet du contrôle des lots importés. «Les cours» des viandes rouges sont, selon nos sources, relativement bas. 1 100 DA est le prix d'un kg de la bonne viande bovine fraîche. C'est la moyenne des prix pratiqués par les bouchers dans de nombreuses communes de la capitale du pays. Le constat est le même dans de nombreuses grandes villes du pays comme affirmé par de nombreux gérants de commerces contactés par nos soins. Karim, un boucher de Batna, est l'un des commerçants, ayant choisi de se tourner vers les réseaux sociaux pour développer leur activité. Cette tendance, en plein essor, permet aux bouchers et autres détaillants de toucher une clientèle plus large et d'informer instantanément leurs clients sur l'arrivée de nouveaux aliments, ou sur les promotions en cours. Derrière les écrans des commerçants qui se montrent en pleine action, se cache en réalité une réalité bien plus complexe. Si les propriétaires de boucheries semblent être les acteurs principaux sur les réseaux sociaux, ils ne sont en réalité qu'une pièce du puzzle. Ils sont loin des pics enregistrés précédemment, par certains bouchers ayant, pour rappel, proposé divers prix, notamment au cours du mois sacré. Le prix était fixé à 1 200 DA le kg et certains détaillants avaient agit à leur guise. Les prix pratiqués avaient atteint 1 350 DA le kg. Bien que jugés raisonnables par certains, ils continuent d'alimenter les discussions des consommateurs. Dans ce sillage, plusieurs questions méritent d'être posées. Les prix vont-ils augmenter? Quel est le plan ‘' B ‘' prévu pour faire face à d'éventuelles vagues d'inflation dans les marchés mondiaux? Non loin de ce sillage, il est utile de souligner que l'État est «présent» et la question est prise très au sérieux par les cadres du ministère du Commerce. Dans cet ordre d'idées, Hanini, affirme que les unités de production affiliées à son institution a approvisionné l'Alviar avec environ 3000 moutons et vaches». Le P-DG de (Sdcas) a également précisé que l'Onab sera approvisionné par 800 tonnes de viande blanche, en prévision de la même occasion. Pour rappel, le dossier de la régularisation du marché à l'approche du prochain mois de Ramadhan, est pris aux sérieux par Youcef Cherfa, ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche. En témoigne d'ailleurs, le partenariat signé en août dernier entre la Sdcas, le Groupe des industries agroalimentaires et logistiques (Agrolog) et la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA). Le but de la convention signée était de produire 10 000 tonnes de viande blanche et la reconstitution d'un cheptel de 50 000 têtes ovines. Par ailleurs, il est de notoriété publique de souligner que les prix actuels des viandes rouges locales sont jugés «hors de portée». La viande ovine est pour ceux qui en ont les moyens! Son prix a dépassé 3 000 DA le kg...