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60 millions de stylos produits par an à Boufarik

En attendant l’insuline…

L’unité est entrée en production, hier. Un projet important qui est le second du genre après celui de Tizi Ouzou. Néanmoins, tous les regards sont braqués sur Constantine !

Un pas de plus dans l'autosuffisance pharmaceutique! Un important projet a été inauguré, hier, par le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Ali Aoun.
Il s'agit de l'usine de stylo d'insuline implantée à Boufarik dans la wilaya de Blida. «L'usine produira 60 millions de stylos à insuline par an», a déclaré le ministre lors de cette mise en marche. ´´Les stylos qui seront fabriqués sont de type NovoMix, FlexPen; NovoRapid; Levemir, Flexen, Victoza», ajoute le ministre. Il indique que ce projet est le fruit d'une collaboration entre les firmes pharmaceutiques Saidal et les laboratoires Novo Nordisk. «Le géant danois couvre 50% de la production mondiale de stylos à insuline», précise le ministre. Ali Aoun rappelle qu'il s'agit du deuxième complexe du genre après celui de Tizi Ouzou. «Une autre unité du même genre, implantée à Oued Smar (Alger), devrait elle aussi entrer très prochainement en production», atteste t-il avec beaucoup de fierté. Aldaph / Novo Nordisk a de l'expérience dans la production, l'assemblage et le conditionnement entièrement automatique de stylos à insuline préremplis (Flexpen) conformément aux normes cGMP et ISO», poursuit-il. Il s'agit là d'une bonne nouvelle pour les 2.5 millions d'Algériens atteints du diabète. Les trois unités de production vont permettre d'assurer une grande disponibilité de ce produit vital, mais aussi de réduire les coûts. «Cela va réduire le prix de l'insuline, mise à la disposition du malade algérien et aussi de faire des économies au niveau de la caisse de sécurité sociale», souligne Aoun.
La facture d'importation du médicament va ainsi être encore plus réduite avec à la clé des postes d'emploi. Au démarrage, près de 200 personnes ont déjà été recrutées. Un traitement donc aussi pour l'économie nationale. Surtout que le pays pourrait même se diriger vers l'exportation à l'étranger de ce genre de stylo après avoir couvert le marché local.
Il s'agit de produits destinés aux malades chroniques. La demande y est très forte sur les marchés internationaux. Néanmoins, avant d'arriver à cette étape, l'Algérie ambitionne que ses stylos soient 100% «made in bladi». C'est- à -dire même l'insuline qui se trouve à l'intérieur sera fabriquée localement. Un rêve pieux? Pas vraiment. Le projet est en cours de réalisation. Toujours avec le même partenaire danois, cette usine, première dans la région, devait être inaugurée il y a de cela plusieurs années. Toutefois, plusieurs entraves ont été rencontrées, ce qui a empêché sa concrétisation. L'ex-ministre de l'Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, avait accusé Novo Nordisk de «blocage». «Chaque année, ils retardent et reportent», a-t-il dénoncé. Ce qui avait provoqué un grand bras de fer entre le ministre et ce «big pharma». Novo Nordisk n'était donc plus en «odeur de sainteté» avec les autorités algériennes. Avec l'arrivée de Aoun, il semble que les choses soient revenues à la «normale». Le labo danois semble vouloir tenir ses engagements.
L'usine de Boufarik a été livrée après 4 ans de retard, celle de Constantine devrait lui emboîter le pas très prochainement. «Le groupe commencera à fabriquer de l'insuline, à partir du premier trimestre de l'année 2023», a annoncé, fin décembre dernier, Fatom Akacem, P-DG de Saidal. Il faut dire que dès sa prise de fonction, Ali Aoun a mis la pression sur «Novo» en qualifiant ce projet de «pipeau». Sans tomber dans un conflit ouvert, il a poussé cette multinationale à tenir ses engagements. Enfin... 

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