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Il faut «sauver» l'école

Hier, le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l'éducation et de la formation, Boualem Amoura, a estimé le taux de progression du programme académique à environ 30-35%, ce qui signifie que le retard enregistré est de 65%!

Les hautes autorités du pays ont décidé de suspendre les cours pour une durée de 10 jours dans les trois cycles d'enseignement et ce, depuis le 20 janvier dernier. L'objectif premier de cette mesure est, bien évidemment, de protéger les élèves et le corps enseignant, ainsi que l'ensemble des travailleurs de l'éducation de la large propagation du dernier variant de Covid-19, à savoir l'Omicron. Une décision sage après le constat d'une contamination alarmante au sein des écoles, alors que le taux de vaccination pour cette catégorie, demeurait très faible avec près de 33% seulement. Cependant, si la santé, une priorité absolue certes, a été préservée, il y a des conséquences sur un autre volet dont l'importance n'est pas moindre. Il s'agit bien évidemment de l'enseignement dispensé aux élèves et de leur cursus scolaire. Pour l'année en cours, les choses ne s'annoncent pas du tout sous de bonnes auspices. Il suffit pour s'en convaincre de rappeler que la rentrée scolaire a été retardée d'une quinzaine de jours et que le premier trimestre a connu certaines perturbations avec une hausse de l'absence des enseignants en raison des contaminations par la Covid-19, mais aussi à cause des grèves. Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), avait décidé d'enclencher une grève cyclique de 2 jours depuis le 2 novembre. Et même si le taux de suivi était faible, plusieurs établissements ont connu un retard dans la finalisation du programme prévu pour le premier trimestre. En décembre, il y a eu un nouveau couac avec la décision de faire avancer, précipitamment, la date des vacances scolaires d'hiver et de prolonger la durée, exceptionnellement, d'une semaine, en raison de la propagation du coronavirus.
Les enfants ont eu donc droit à 3 semaines de vacances. Ce n'est malheureusement pas tout, puisque dès la reprise, le 2 janvier dernier, le second trimestre, n'a pas eu le temps d'être lancé, qu'il s'est vu stopper pour une durée d'une dizaine de jours. Le drame est qu'il existe des élèves qui, dans certaines matières, n'ont même pas fait un seul cours, en ce deuxième trimestre, en raison de l'absence pour cause de maladie de l'enseignant de la matière. Que reste-t-il du second trimestre pour pouvoir faire des cours, des devoirs et même des examens avant de reprendre les vacances du printemps? Surtout qu'avec le nouveau plan exceptionnel de l'organisation de la scolarité, décidé en raison de la pandémie de Covid-19, les cours sont donnés par alternance avec une réduction proportionnelle du volume horaire pour chaque matière et une focalisation sur les apprentissages fondamentaux. Hier, le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l'éducation et de la formation, Boualem Amoura, a estimé le taux de progression du programme académique à environ 30-35%, ce qui signifie que le retard enregistré est de 65%! Énorme si on ajoute les menaces de grèves qui sont déjà annoncées et la réalité de la 4e vague de Covid qui est loin d'avoir atteint son pic. Et la question est: même si l'année scolaire est validée, qu'est-ce que les élèves auront réellement appris? Car, la moralité n'est sûrement pas de réussir à sauver l'année scolaire? mais à donner le meilleur apprentissage aux générations à venir.

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