Le vote s'est déroulé dans une ambiance festive empreinte de sérénité
L'Algérie qui triomphe
Chaque voix compte pour édifier une Algérie forte, prospère et respectée dans le monde.
La parenthèse électorale fermée, après une exaltante campagne pour les candidats et leurs partisans et une élection dans les standards démocratiques, les plus rigoureux, le pays ne doit pas simplement tourner la page et vaquer à d'autres tâches. En fait, il s'agit de faire en sorte d'imprimer cet épisode historique dans la mémoire collective de la société. Il ne faut pas se contenter d'en faire une «séquence intéressante». Effectivement, c'est bien plus pour qu'on ne redescende pas pour autant sur terre.
Il reste encore à lire les chiffres produits par le scrutin, en tirer les enseignements nécessaires, analyser l'attitude du corps électoral et, bien entendu, apporter les réponses aux questionnements de l'heure. Il est clair qu'il faille intégrer le fait que l'Algérie est au début de son processus démocratique. La difficulté n'est pas tant dans le dialogue profond et fécond que le président de la République a engagé avec la société civile et politique. Il convient de relever, à ce propos, que Abdelmadjid Tebboune a su tisser des liens solides avec les Algériens. En quelques années, les rapports entre le pouvoir politique et la population se sont considérablement améliorés.
Mais cette embellie est surprenante, à bien des égards, si l'on tient compte des conditions qui ont présidé à son arrivée à la tête du pays. Les réformes politiques qu'il a initiées ont permis l'émergence d'une nouvelle génération de politiques. Mais il faut convenir d'un détail important: ce ne sont pas les jeunes élus qui ont fait l'essentiel dans l'amélioration des relations État-société. La spontanéité du président de la République, sa franchise, son sens élevé du patriotisme et surtout le respect de ses engagements électoraux ont amené les Algériens à voir en lui, «l'oncle» protecteur, d'où le «Aâmmi Tebboune» qui est sorti spontanément et adopté par l'ensemble de la communauté nationale. Il faut reconnaître qu'un qualificatif aussi affectueux qu'il puisse être ne fait pas une conviction politique profonde. Aussi, faut-il admettre le caractère salutaire du déclic provoqué par le chef de l'État et constater que la construction démocratique est autrement plus complexe à mener.
Indépendamment des résultats de la consultation électorale qui aura montré un beau visage de l'Algérie citoyenne et politique, il est indéniable d'affirmer l'obligation pour la société de faire le saut qualitatif de considérer que chaque voix compte pour édifier une Algérie forte, prospère et respectée dans le monde.
Et pour cause, en ces temps de mondialisation de la communication et de la manipulation, l'ampleur des défis auxquels est confronté le pays, donne à l'acte électoral les dimensions d'une arme de dissuasion, en ce sens qu'un État porté par un peuple conscient est une véritable forteresse. L'Algérie l'est manifestement. On en a pour preuve l'unanimité qui caractérise ses forces politiques et sociales sur des questions de principe. La décolonisation de la Palestine et le Sahara occidental en sont les exemples parfaits de l'unité d'une nation.
Mais il reste que cette unité qui est une réalité de tous les jours ne «s'exporte» pas à travers des actes électoraux. Le patriotisme est une donne constante dans le caractère de l'Algérien que le monde entier lui reconnaît.
Cette qualité lui confère une immunité face aux tentatives de déstabilisation du pays par des officines étrangères. L'actualité récente ne manque pas d'exemples de ce genre de pratiques malsaines. Il reste que l'idéal serait que l'Algérie parvienne à associer toutes les composantes de la nation pour édifier un système démocratique qui sied au peuple. Mais le dire est autrement plus difficile que le faire. En tout état de cause, on peut affirmer que les premiers pas ont été faits: le respect des engagements électoraux et de la Déclaration du 1er Novembre.