{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Initiative de «la main tendue» du président Tebboune

L’armée s’engage

L’Algérie nouvelle a, plus que tout, besoin de voir la société se recentrer sur ce qui la rassemble.

L'Armée nationale populaire ne fait pas secret de son engagement auprès du président de la République. Son chef d'état-major, Saïd Chanegriha, ne laisse aucun espace à une quelconque autre interprétation de son propos, concernant l'initiative présidentielle de la «main tendue». Le discours est net et sans tache. Révélé à quelques semaines du 60e anniversaire de l'indépendance, le soutien clair de l'armée apporte à l'initiative de Abdelmadjid Tebboune un surplus de crédibilité et lui confère une dimension historique au sens où cela traduit une cohésion parfaite de l'État dans une mission politique d'importance capitale, en ces temps difficiles où le pays fait face à une terrible conjoncture. Les Algériens auxquels s'adresse le message du président Tebboune mesurent l'importance capitale d'un front interne.
Le général de corps d'armée repose son argumentaire sur la nécessaire «consolidation des fondements de l'Algérie nouvelle». Une mission qui ne relève pas de la seule prérogative du président de la République. Saïd Chanegriha y voit, à juste titre, «une responsabilité collective». Et dans la collectivité nationale, l'ANP est une sorte de phare pour la société. Son positionnement en faveur de l'initiative du président Tebboune conforte l'oeuvre de «l'édification (qui) doit se faire avec la participation de tous ses enfants dévoués, qui vouent pour la Nation une loyauté indéfectible et des sentiments nobles». La conviction de l'armée est d'autant plus forte que le but essentiel poursuivi par la «main tendue» du président Tebboune répond au voeu exprimé par l'ensemble des Algériens lors du Mouvement populaire du 22 février 2019. L'Algérie nouvelle qui se construit autour d'une Constitution démocratique, des institutions rénovées et un personnel politique nouveau, a plus que tout, besoin que la société se recentre sur ce qui la rassemble.
En 60 ans, l'Algérie a traversé de nombreuses épreuves. Ses fondations ont été ébranlées en 1988, durant toute la décennie noire. Elle a découvert la démocratie dans le sang des martyrs d'octobre 1988, défendu le caractère républicain de l'État en donnant des dizaines de milliers d'autres martyrs et réapproprié la dimension amazighe de son identité par le sacrifice de 126 jeunes, tous aussi maryrs que leurs aînés. La génération du 22 février 2019 n'a pas donné des martyrs mais a suscité un immense espoir. L'Algérie de 2022 est le réceptacle de tous les combats anciens. Elle est, aujourd'hui, appelée à parachever la marche de son émancipation.
Ça ne sera pas facile. Le président de la République qui a engagé le dialogue avec des partis politiques connaît certainement la difficulté de l'entreprise, mais sait aussi la grande disponibilité de l'opinion nationale à consolider les acquis du Mouvement populaire, dans un contexte régional trouble où les puissances de la haine n'attendent qu'un faux geste de la part des forces politiques du pays pour engager un processus de déstabilisation. La guerre de 4e génération, dont les premières batailles ont montré une grande solidité du corps social algérien n'est pas finie. Pour autant, le pays a encore besoin de travailler sur les «interstices» de son tissu partisan. Les partis, qu'ils soient au pouvoir ou dans l'opposition, doivent regarder dans la même direction, malgré leurs différences, que seuls les électeurs algériens ont le droit de trancher. La «main tendue» c'est aussi et surtout amener l'ensemble de la collectivité à faire Nation.
Ce processus que les ennemis de l'intérieur et de l'extérieur voudront détruire, l'armée s'engage à le protéger. Un signal fort que le chef d'état-major de l'ANP traduit par un appel destiné aux «chers enfants de la patrie à faire prévaloir les intérêts suprêmes de la Nation». Le ton est paternel et l'espoir nourri à l'adresse du peuple ne souffre d'aucune hésitation. Le général de corps d'armée invite les Algériens à «adhérer avec force à cette noble initiative» présidentielle. Une invitation qui coupe l'herbe sous les pieds de ceux qui chercheraient à voir dans l'initiative du président Tebboune un quelconque signe de désaccord au sommet de l'État.
La «main tendue» qui est «en parfaite adéquation avec les aspirations légitimes de notre jeunesse à un avenir meilleur», affirme le chef d'état-major, ne peut pas se résumer à un simple dialogue politique. Elle ne concerne pas seulement les partis et autres activistes politiques. Elle englobe l'ensemble de la communauté nationale.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours